Aux dernières nouvelles, les forces de l’OTAN engagées contre la Libye (pouf pouf… engagées pour faire la guerre depuis les airs sans mettre un pied au sol, alors qu’on sait fort bien que, si l’aviation est la reine des batailles, c’est le fantassin qui tient le terrain, et qu’aucune guerre ne se gagne sans envoyer des troupes se crotter les rangers) manqueraient de munitions.
Certes, il est facile de s’improviser stratège émérite quand on est bien tranquillement le cul dans un fauteuil sans connaître autre chose des tenants et aboutissants de la situation que ce que les médias nationaux veulent bien nous en raconter ; mais on ne m’empêchera pas de constater que ça ne fait que me conforter dans l’idée que l’opération hasardeuse en Libye a été lancée à la va-vite, sans réfléchir à la façon dont elle allait devoir être menée, ni à la logistique qu’elle allait nécessiter, ni à ses objectifs, et ni à comment on allait les tenir quand (si) ils seraient obtenus. Bref, une vraie expédition de pieds nickelés.
Je me demande comment ça se passerait si on devait mener une « vraie » guerre menaçant directement le pays. Mais ce n’est qu’une question purement rhétorique, à laquelle je n’ai nulle envie que la réalité m’apporte la réponse ; car cette dernière pourrait bien être pire que ce que j’imagine.