Killjoys
2015
Série télévisée canadienne de SF en 10 épisodes (pour le moment), uniquement disponible en anglaisLes personnages principaux sont une équipe de trois killjoys (chasseurs de primes) qui opère dans un système de quatre mondes (une planète, et ses trois lunes terraformées avec plus ou moins de succès), le Quad, pour le compte de la RAC (Reclamation Apprehension Coalition (ou Recovery and Apprehension Coalition selon le site officiel)), une organisation de chasseurs de primes.
Le Quad est dirigé par la Compagnie, une entreprise privée appartenant à neuf familles de nantis ; le reste de la population est au mieux de seconde zone, et pour l’essentiel (les autres) vit sur la lune de Westerley, où il y a une ville crasseuse pleine de miséreux, et des terres stériles polluées par les activités de la Compagnie. Ça a pas mal de relents cyberpunk, quelque part.
J’ai vu ça dans la foulée de Dark Matter, et Killjoys pâtit de la comparaison : c’est quand même salement moins bon. Alors par rapport à Firefly, c’est même pas la peine d’en parler.
L’un des problèmes de la série est peut-être le petit nombre de personnages principaux (par rapport à Dark Matter ou Firefly), qui limite les possibilités d’interactions. En fait, certains personnages secondaires récurrents m’ont finalement plus intéressé que les héros.
Un autre problème est sans doute que le contexte est expliqué progressivement, par petites touches, et surtout superficiellement, alors qu’il est un peu complexe à saisir quand même (j’ai dû aller sur le site officiel pour piger certains détails qui ne sont jamais expliqués).
Les dialogues sont souvent délicats à saisir pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude : entre les accents, les tournures argotiques et l’occasionnel néologisme de SF, sans parler des bruitages derrière, j’ai eu du mal. Ça n’a pas aidé à me faire apprécier la série (mais ça n’explique pas tout : je m’étais bien fait Firefly dans des conditions similaires (voire pires) la première fois).
Il m’a fallu plusieurs épisodes pour que j’arrive à en suivre un sans faire trop d’efforts pour rester concentré dessus, et quelques-uns de plus pour que je commence à à peu près me prendre au jeu. C’est pas que le début soit mauvais, c’est juste qu’il est banal. Deux des trois personnages principaux ont un passé mystérieux qu’ils cherchent à « régler », mais ça ne m’a pas spécialement intéressé (et le troisième fait tellement « gentil chevalier blanc bien propre sur lui » que je ne serais pas surpris qu’il cache en fait un secret abominable). À côté de ça il y a une intrigue politique qui se met en place, où les nantis enfoncent un peu plus la plèbe dans la merde, avec des mystères sur l’implication de la RAC là-dedans, et ça, ça m’a semblé plus intéressant ; mais ça ne se met en place que dans les derniers épisodes.
Cette première « saison » s’achève de façon abrupte. Une deuxième est en principe en cours de réalisation : je chercherai certainement à la voir ; mais pas forcément avec empressement.