Kro en résumé : Le Secteur Général

L’hôpital des étoiles
James White
Le Masque – Science Fiction n° 91
© Librairie des Champs-Élysées, 1979
V.O. : Hospital Station, © James White 1962
254 pages

Chirurgien galactique
James White
Le Masque – Science Fiction n° 116
© Librairie des Champs-Élysées, 1981
V.O. : Star Surgeon, © James White 1963
285 pages

Deux premiers volumes (les seuls traduits en français) de la série de space opera médical en douze volumes Sector General (en V.F. Le Secteur Général)

La série a pour cadre un gigantesque hôpital spatial, l’Hôpital Général du secteur douze, qui comporte 384 niveaux « dans lesquels étaient soigneusement reproduits les environnements des soixante-huit formes de vie intelligentes connues sous le nom de Fédération Galactique » (donc il y a des zones avec des atmosphères, des pressions ou des gravités différentes, des zones complètement remplies d’eau, etc… ; ça évoque un peu Point Central dans Valérian) et où l’on soigne des patients d’espèces on ne peut plus variées. Tellement variées qu’une classification basée sur des codes de quatre lettres est employée pour désigner les espèces (un peu sur le même principe que dans la saga du Fulgur de E. E. Doc Smith) : la première lettre désigne le métabolisme général, la deuxième le nombre et la distribution des membres et des organes sensitifs, les deux dernières sont en rapport avec le milieu naturel, en particulier la pression et la gravité. Par exemple, les Terriens appartiennent à la catégorie des DBDG.
La multitude d’espèces différentes avec chacune ses particularités anatomiques, physiologiques et autres fait qu’aucun médecin ne peut maîtriser les connaissances nécessaires aux soins de tous : on a donc recours à des bandes éducatives sensorielles qui permettent d’ajouter temporairement dans l’esprit d’un soignant les données relatives à une espèce précise. Ces bandes sont enregistrées à partir de la personnalité d’un médecin de l’espèce concernée, et cette personnalité entre plus ou moins en conflit avec celle de l’individu recevant la bande, qui se retrouve avec à la fois des sensations et des goûts liés à sa propre espèce et d’autres liés à l’espèce de la bande : pour cette raison, on évite généralement de recevoir plusieurs bandes en même temps, à moins d’être particulièrement expérimenté en la matière, et on fait en principe effacer de sa mémoire une bande dès qu’on n’en a plus besoin (sauf les grands diagnosticiens expérimentés, qui sont capables de gérer ce genre de difficultés).
Notez encore qu’il y a dans l’Hôpital un système de traducteur universel aussi performant que ce qu’on voit dans Star Trek, ce qui permet aux différentes espèces de se comprendre sans difficulté… sauf s’il est en panne.

Le premier volume contient cinq nouvelles, dont le personnage principal est le docteur Conway (sauf pour la première, dont il est absent, l’hôpital étant encore en construction, et où c’est O’Mara, personnage qu’on rencontre dans toutes les nouvelles et qui deviendra l’administrateur de l’Hôpital, qui est au centre de l’histoire).
À chaque fois, il y a un problème médical ou biologique que le personnage principal résout en tâtonnant plus ou moins, et en assemblant logiquement les éléments jusqu’à aboutir à la solution.

Le second volume est un roman dont le personnage principal est là encore Conway, qui continue à progresser dans la hiérarchie de l’Hôpital. Une guerre éclate (pour des raisons liées à une intervention humanitaire à laquelle a participé Conway) entre la Fédération et un empire qui est l’agresseur et qui envoie des forces très importantes pour tenter de détruire l’Hôpital Général, qu’il a présenté à son opinion publique comme un centre de torture.

Tout ça est franchement pas mal, mais ça n’est pas du tout de la hard science (et même au simple niveau biologique, c’est pas toujours ça) bien que ça s’efforce de rester cohérent. C’est de la SF comme je l’appréciais il y a quarante ans, de la SF interstellaire (même si l’essentiel se passe à bord de l’hôpital) avec des ET bizarres et un effort de cohérence. Heureusement pour moi, j’aime toujours ça (mais sans doute moins qu’à l’époque, ou en tous cas il y a des sous-genres de SF qui me plaisent plus désormais…). Évidemment, le concept même de cet hôpital spatial centralisant des patients de toute la Fédération (qui s’étend elle-même sur une bonne partie de la galaxie) et même d’au-delà ne tient pas tellement debout, malgré des voyages spatiaux qui semblent relativement rapides… Mais si vous aimez ce type de SF, vous pouvez y jeter un œil.

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