Kro en résumé : The Icerigger Trilogy

Icerigger
Alan Dean Foster
ISBN : 978-1-5040-8213-6
Copyright © 1974 by Alan Dean Foster
This edition published in 2023 by Open Road Integrated Media, Inc.
225 pages

Mission to Moulokin
Alan Dean Foster
ISBN : 978-1-5040-8215-0
Copyright © 1979 by Alan Dean Foster
This edition published in 2023 by Open Road Integrated Media, Inc.
216 pages

The Deluge Drivers
Alan Dean Foster
ISBN : 978-1-5040-8217-4
Copyright © 1987 by Alan Dean Foster
This edition published in 2023 by Open Road Integrated Media, Inc.
192 pages

Trilogie de romans de la série Humanx Commonwealth

La trilogie se passe sur une planète glaciaire, Tran-ky-ky, qui n’appartient pas au Commonwealth. Les personnages s’y retrouvent naufragés après le crash de leur capsule de sauvetage. Il y a là un riche industriel, sa fille (adulte et par ailleurs obèse), un malfrat qui tentait avec un complice (qui n’a pas survécu) de les kidnapper (raison pour laquelle la capsule, dans laquelle ils ont été embarqués de force, s’est écrasée), et trois types qui se sont retrouvés là par hasard pasqu’ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment : un prof, un représentant en appareils de chauffage (bien entendu séparé de sa marchandise), et un genre d’aventurier plus tout jeune et un peu mystérieux. Dans le premier tome, ils doivent coopérer pour survivre et tenter de rejoindre la civilisation (l’unique comptoir commercial du Commonwealth sur la planète), ce qu’ils feront avec l’aide des autochtones, des ET (les Tran) ressemblant à des chats humanoïdes, capables de glisser sur la glace au moyen des griffes très particulières de leurs pattes arrières, qui leur servent de lames de patin, et de leur patagium qui leur permet de se faire pousser par le vent.
De façon relativement surprenante, le personnage principal n’est pas l’aventurier, mais le représentant de commerce.
C’est un récit d’aventures plutôt plaisant, avec des rebondissements et quelques idées intéressantes, mais côté SF, c’est assez limité : les personnages n’ont quasiment pas de matos moderne, et les autochtones ont un niveau technologique médiéval (que les personnages vont améliorer sur quelques points, en particulier en leur faisant construire l’icerigger du titre, un navire à voiles glissant sur la glace).
J’ai quand même tiqué sur le fait que la glace qui recouvre la planète (sauf quelques îles qui en dépassent) semble être aussi lisse qu’une patinoire : or sur Terre, ce n’est pas le cas de la glace polaire. Donc j’ai du mal à admettre l’idée des Tran qui patinent tranquillement sur les océans gelés, ou de leurs navires qui y glissent de même.

Dans le deuxième tome, après avoir passé environ un an et demi sur la planète les humains (sauf le malfrat) et leurs amis Tran arrivent au comptoir du Commonwealth à bord de leur icerigger. Là, ils se rendent compte que les indigènes se font enfler commercialement par les ultramondains, et trois d’entre-eux (le commercial, l’aventurier, et le professeur) décident de rester sur place pour tenter de fédérer un minimum les Tran, donc de les doter d’un gouvernement unique, au moins sur une partie de la planète, ce qui permettrait à cette dernière de demander à adhérer au Commonwealth, et donc de traiter ensuite d’égal à égal avec ces étrangers qui viennent acheter à vil prix leur artisanat local pour le revendre à prix d’or. Seulement voilà, d’une part les Tran sont un peuple de nature profondément conflictuelle, et d’autre part, ceux qui profitent de la situation actuelle n’ont pas intérêt à la voir changer…
Les trois humains et leurs compagnons tran partent donc vers d’autres cités-États pour tenter d’établir des alliances, mais leurs ennemis font tout pour faire capoter leurs efforts, et ils décident de pousser loin jusqu’à la mythique ville de Moulokin. Au passage, ils vont également découvrir des choses intéressantes (mais qui sur certains points entrent en conflit avec ma suspension of disbelief) sur l’histoire de la planète.
C’est un récit d’aventures très correct, mais j’ai trouvé ça moins bon que le premier tome : d’une part, c’est à peine plus SF (les personnages sont toujours quasiment dépourvus de technologie moderne) ; d’autre part, même s’il y a encore des trucs nouveaux, l’aspect « découverte de Tran-ky-ky » n’est plus vraiment là, puisque c’est un deuxième tome ; enfin, j’ai eu la déplaisante impression qu’à chaque fois que les personnages subissaient un revers, un coup du sort, ben ça ne durait jamais très longtemps, ils s’en sortaient rapidement et sans vraiment y laisser de plumes : c’est trop facile, et on finit par ne plus guère s’inquiéter pour eux (même si le succès de leur entreprise ne faisait guère de doutes).

Le troisième tome commence quelques temps après la fin du précédent tome. Quand les scientifiques qui étudient la planète depuis le comptoir leur demandent leur aide pour aller étudier sur place une anomalie climatique dans l’hémisphère sud qui pourrait être annonciatrice d’un réchauffement climatique imprévu, les trois personnages décident de rester au lieu de repartir vers des mondes plus agréables thermiquement, et les voilà repartis sur les océans gelés à bord de l’icerigger, en compagnie des scientifiques et de leurs amis Tran.
Là encore, ça se fait quasiment sans technologie moderne.
Ce troisième tome me laisse un sentiment mitigé. Déjà, comme dans le précédent, l’aspect « découverte de Tran-ky-ky » a disparu. Certes, on découvre encore des choses qu’on ignorait sur la planète, mais ça n’est plus pareil. Ensuite, il y a quelques endroits où ma suspension of disbelief a été mise à l’épreuve. Et puis comme dans le tome précédent, chaque coup du sort n’est qu’un contretemps temporaire pour les personnages principaux (c’est moins vrai pour ceux qui les accompagnent), un peu comme dans un Bob Morane. Y a aussi quelques coups de bol un peu forts (un, ça serait passé sans problème, une série, moins). Mais à côté de ça, l’histoire est plus intéressante que dans le second tome, plus SF aussi (car ce réchauffement climatique est d’origine anthropique). Et l’intrigue aurait pu faire un bon scénar de JdR.
Plaisant donc malgré ses défauts, mais ça n’est pas de la grande SF.

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