Honor Harrington 6
Mascarade silésienne
David Weber
L’Atalante poche
ISBN 978-2-84172-859-6
© Librairie l’Atalante, 2003
V.O. : Honor Harrington : Honor Among Enemies, © David Weber, 1996
678 pages
Sixième tome de la série de space opera militaire Honor Harrington
Harrington est rappelée au service de la flotte de Manticore, dont elle avait été mise en retrait suite aux évènements du tome 4, Au champ du déshonneur, mais c’est pour commander une escadre de vaisseaux-pièges (des vaisseaux armés mais ayant l’apparence d’un simple cargo, utilisés comme leurre pour attirer et détruire les pirates ; la traductrice a choisi de les désigner sous le terme de navire-Q, traduction très littérale de l’anglais Q-ship). C’est donc un poste sans prestige puisqu’il s’agit « simplement », alors que la guerre contre Havre continue, de lutter contre de vulgaires pirates ; et où elle risque fort de laisser sa peau si jamais elle avait affaire à une adversité plus forte que prévu. Pour couronner le tout, ses équipages ne sont pas constitués que d’excellents éléments : pour trouver tout le personnel nécessaire en un temps très limité, l’amirauté a dû racler les fonds de, euh… dortoirs ?, et on lui a assigné quelques bons à rien et fouteurs de merde.
Ça se lit relativement vite, d’une part pasqu’il y a plusieurs sous-intrigues qui se développent en parallèle et maintiennent l’intérêt du lecteur, d’autre part aussi sans doute pasqu’on échappe aux looongues descriptions de batailles spatiales : il y en a, certes, mais elles restent raisonnablement concises faut dire aussi que ce sont des affrontements avec peu de vaisseaux).
Évidemment, Harrington est un personnage vraiment trop balèze dans quasiment tous les domaines auxquels elle touche pour être vraiment intéressante (d’ailleurs, à la limite on s’intéresse plus à ce qui arrive à certains personnages secondaires qu’à ce qui lui arrive à elle, pasqu’elle on sait que de toutes façons elle va s’en sortir, et à peu près intacte qui plus est, alors que chez les personnages secondaires, ici comme auparavant dans la série, y a de la casse, et pas qu’un peu…) ; évidemment, les parallèles avec les guerres de la France révolutionnaire ou napoléonienne sont un peu trop flagrants par moments ; mais dans l’ensemble, ce fut une lecture plaisante.
