Suites rôludiques en ligne de début juin

Suite du panorama des JdR sous licence, avec les années 2006 2007.

Suite des vidéos explicatives des règles de DCC :

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Ces JdR de SF injustement méconnus : West Point Extra Planetary Academy

Comme je le disais il y a quelques heures, le moment est donc venu de vous présenter un nouveau JdR de SF injustement méconnu. Cette année, je vais vraiment taper dans l’obscur, car je ne serais pas surpris que le jeu dont je vais vous parler ici soit totalement inconnu d’une proportion non négligeable de mon lectorat (y a qu’à voir le peu de liens que fait remonter une recherche internet à son sujet ; j’ai même dû scanner la couv’ de mon exemplaire pour illustrer le présent billet…).

Ce jeu, c’est West Point Extra Planetary Academy (WPEPA pour les intimes), JdR britannique publié chez Equilibrium (un éditeur qui n’a à ma connaissance rien publié d’autre).

La première édition de WPEPA date de 1994 ou 1995, mais je n’ai que la seconde (de 1997) et ne puis donc vous parler que de cette dernière. Du reste, je soupçonne la première de n’avoir eu qu’une diffusion confidentielle (il semblerait qu’elle n’ait été tirée qu’à 200 exemplaires). Je ne l’ai certes jamais spécialement cherchée, mais je ne l’ai jamais vue en vente sur les sites que je fréquente.
La deuxième édition a été tirée à 400 exemplaires et était même disponible en boutiques chez nous, puisque c’est là que je me la suis procurée, pour la somme de 139 francs (c’était me semble t-il en 2001).

Côté forme, le livret mesure 116 pages au format 17,5 × 26 cm environ, avec agrafées au centre de l’ouvrage une feuille de vaisseau spatial, une feuille de perso, une feuille de vaisseau remplie et une feuille de perso remplie. Le titre sur la couverture est métallisé (d’où l’aspect particulier du scan ci-dessus), et il y a des encadrés sur un fond gris trop sombre pour que leur texte soit facilement lisible. Les illustrations dans l’ensemble ne sont pas terribles.

Comme son nom l’indique, WPEPA a pour cadre une version space opera de l’école militaire de West Point.
Comme son nom ne l’indique pas, WPEPA est très fortement inspiré de Star Trek. Je ne vais pas vous « traduire » les termes du contexte en leurs équivalents startrekkiens, mais vous y parviendrez aisément sans mon aide. Et non seulement l’inspiration est flagrante, mais il y a plein de détails qui font penser à des éléments piqués dans Star Trek et dont on a simplement changé le nom (ainsi, il y a des terminaux DMR (Digital Material Replication) là où Star Trek emploie des synthétiseurs).
Cette West Point là forme désormais les officiers des vaisseaux spatiaux de la Defence Expeditionary Force (DEF), la force spatiale de la République Fédérale Unie (UFR), une entité qui rassemble trois civilisations principales (dont les Terriens).
Le taux d’échec est très élevé : sur une promotion de 4417 bizuths, environ le tiers abandonnent au cours de la première année et un cinquième chacune des années suivantes. Je trouve que c’est beaucoup. Je serais responsable de la sélection des cadets, je me poserais des questions, d’autant que tous ces abandons en cours de route doivent coûter cher à l’école.
Au bout de quatre ans d’études, les cadets rejoignent l’un des douze services de la DEF, regroupés en trois branches : commandement (uniformes dorés), soutien (uniformes bordeaux) ou sciences (uniformes bleu marine), pour une année d’application, à l’issue de laquelle ils obtiendront le grade d’enseigne (ou exceptionnellement, de lieutenant).
WPEPA étant consacré, non pas à la DEF, mais à l’école qui forme ses officiers, ce qui se passe après l’année d’application ne nous intéresse pas ici. Et donc, tout aussi important que le choix du service est celui de la « fraternité » à laquelle chaque étudiant s’affilie (parmi six proposées).
On peut jouer des humains ou des ET. Trois espèces non-humaines sont proposées : les ghytanki (un nom qui ressemble beaucoup trop à mon goût aux githyanki du Fiend Folio), les q’elar et les jebarr (ces derniers n’étant pas membres de l’UFR, mais alliés). Toutes trois sont humanoïdes. D’autres espèces ET (elles aussi humanoïdes) sont présentées, mais il n’est pas prévu qu’on puisse les choisir comme PJ.
Le contexte n’est qu’esquissé.

Les règles commencent par la création de persos. On choisit en premier lieu l’espèce, qui va accorder des modificateurs aux caractéristiques. Il y a quatre caracs (avec des scores sur 10, un PJ débutant ayant entre 3 et 8) et seize skills, eux aussi avec des scores sur 10 (quatre skills par carac ; mais on peut aussi se spécialiser). On peut prendre des désavantages (flaws) pour obtenir plus de points, mais aucune liste n’en est fournie et c’est expédié en un paragraphe. Le PJ est également défini par son « grade » (rank), qui est plus ou moins lié à son année d’études à West Point, et par sa confiance (confidence), qui est un peu l’équivalent des points d’héroïsme d’autres JdR.
Le MJ s’appelle Tutor.
La résolution des actions se fait sur une table unique : on croise le niveau du skill avec la difficulté de l’action (de 0 à 10), on lance 1D10 et il faut faire inférieur ou égal au seuil indiqué par la table.
Les règles sont donc très simples, mais paradoxalement pas très claires, par exemple pour ce qui est des combats. Ou alors c’est moi qui ne les ai pas lues assez attentivement (faut dire que ma première lecture remonte à plus de vingt ans, et que déjà à l’époque, les règles n’étaient pas ce qui m’intéressait dans un JdR).
Le système de combat spatial est intéressant (mais lui non plus n’est pas très clairement expliqué) : chacun des officiers sur la passerelle (comme dans un vaisseau de Star Trek, et y compris le médecin chef) y a un rôle à jouer.

Il y a huit ébauches de scénarios (j’ai cru comprendre que ce n’était pas la même chose dans la première édition, ou en tous cas que lesdites ébauches étaient différentes). La moitié (quatre) sont des tests pour un cadet, dans lesquels les autres joueurs incarnent des rôles prévus par le scénario (et donc, ne jouent pas leurs propres PJ). Ces tests jouent sur des dilemmes et n’ont pas de réelle bonne solution : c’est surtout pour voir comment le PJ testé réagit, comment il prend ses décisions. Un scénario permet de jouer un cadet qui entre à West Point contre l’avis de son père (les autres joueurs incarnent des membres de la famille (dont le père) et un ami). Deux sont de vraies missions, et le huitième (enfin, le septième dans l’ordre du bouquin) se passe lors d’une fête à West Point.

Parmi ses influences, WPEPA cite Star Trek bien sûr (TOS, TNG, DS9 et Voyager), mais aussi Space 2063 et Babylon V.

Comme je l’ai déjà écrit en substance sur un autre écran, WPEPA et la boîte Starfleet Academy parue chez LUG pour Star Trek The Next Generation se compléteraient avantageusement. Et comme il s’agit pour une bonne partie de jouer la vie estudiantine, un crossover avec Alma Mater pourrait donner une variante un peu trash (et certainement bien moins lisse et propre sur elle que Star Trek, même en version Lower Decks).

Bref, WPEPA est un intéressant petit JdR, au thème relativement pointu certes, mais qui aurait mérité un peu plus de notoriété. Et même si on ne veut pas faire jouer des élèves officiers pendant leurs études, il y a des idées à piquer dans le système de combat de vaisseaux.

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Ces JdR de SF injustement méconnus, le retour

On est le 31 mai, mais je pourrais reposter quasiment à l’identique ce vieux billet.
La seule différence, c’est que cette fois il n’y a que quelques mois que j’ai arrêté mon choix.
Accessoirement, j’aurai ptêt un peu plus de retard qu’en 2019…

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Spock n’assure plus un caramel

Par une amusante coïncidence, j’ai suggéré ce matin à ma collègue qui ne connait pas le salut vulcain d’investir dans « des oreilles de Spock ». J’étais persuadé que la référence allait lui échapper, mais elle m’a déclaré qu’elle était trop jeune pour connaître Spock. Ce qui prouve donc qu’elle sait au moins vaguement de qui il s’agit.
Elle a ajouté que j’aurais plutôt dû évoquer des oreilles « d’elfe du Seigneur des anneaux ». Et c’est là que j’ai manqué de répartie, car n’étant pas tolkienomane, je n’ai pas pensé tout de suite au fait que les elfes de la Terre du Milieu n’ont pas les oreilles pointues. J’essaierai d’y penser la prochaine fois si jamais le sujet revient dans la conversation…

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Rétrospectives rôludiques du mardi soir

Le numéro 76 de White Dwarf, et les sourcebooks des différents docteurs Who.

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Des avions de chasse pour l’Ukraine

La troisième édition du Meints Index to Glorantha (MIG3 pour les intimes) est désormais disponible en version papier.
À 50 dollars, je la trouve un peu chère…

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Jusqu’où vont tes taches ?

Lorsque j’ai remarqué ce matin au boulot que ma binôme du jour, s’étant fait elle-même une couleur des cheveux, en avait conservé quelques taches derrière l’oreille, ça m’a immédiatement fait penser aux taches de Jadzia Dax dans Deep Space Nine.
Je lui aurais bien glissé une subtile allusion (du genre du titre du présent billet, qui est à peu près si ma mémoire est bonne une question posée à ce propos par le personnage de Deral dans l’épisode 8 de la season 3 (Meridian)), mais s’agissant de la même collègue qui ne semblait pas connaître le salut vulcain, j’ai pensé que ce serait en pure perte et me suis donc abstenu.

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Kro en résumé : Donjons & Dragons : L’honneur des voleurs

Dungeons & Dragons : Honor Among Thieves
(2023)

Quatrième film se prétendant adapté de (A)D&D

On n’est plus du tout dans la même catégorie que les trois précédents navets. Cette fois-ci, ils ont eu l’intelligence de mieux coller au jeu que les trois fois d’avant (vous me direz, ça n’était pas tellement difficile). Ça se passe donc dans les Royaumes Oubliés, et je présume que les connaisseurs ont dû saisir des finesses qui m’ont échappé. On reconnait certaines créatures du Monster Manual : ours-hibou, bêtes éclipsantes, dévoreurs d’intellect, mimique, cube gélatineux… Il y a deux dragons. Le halfling n’est pas terrible, c’est juste un homme de petite taille mais avec des proportions normales : je trouve que c’est raté. *
L’histoire : un groupe de persos, mené par le barde Edgin (un Ménestrel « défroqué ») et constitué en plus de lui d’une guerrière balèze, d’un magicien qui n’a pas l’air bien doué, et d’une druidesse tiefling capable de moult transformations animalières, veut récupérer un objet magique et libérer la fille d’Edgin, tous deux détenus par le nouveau seigneur de Pasdhiver qui est également un ancien compagnon d’aventures des trois premiers. Mais ledit seigneur est allié à une puissante magicienne, il a monté la fille adolescente contre son père, et il dispose de toute la puissance (forteresse, gardes, magie) d’un riche seigneur. Ils passent donc par diverses étapes pour se procurer les moyens de pénétrer dans la salle au trésor du château, subissent des coups du sort, mais finissent par triompher (et la fin est quand même un peu prévisible).
Ça se veut plus ou moins une comédie, donc il y a pas mal de scènes censées être marrantes (certaines y arrivent même), comme l’interrogation du mort qu’on voit dans l’une des bandes-annonces. Les héros se comportent comme un vrai groupe de persos, avec plans foireux et tout.
C’est sympa sans être extraordinaire. Ça se laisse bien regarder (même si c’est un peu long), et si on compare aux épisodes précédents, ça devient un sommet du septième art.

* Selon Gianni, il pourrait aussi s’agir d’un gnome ; mais dans les deux cas, nous tombons d’accord pour dire qu’il est raté.

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Kro en résumé : Voyage d’un faux derviche en Asie centrale

Voyage d’un faux derviche en Asie centrale 1862-1864
Armin Vámbéry
Libretto
ISBN : 978-2-3691-4471-7
© Éditions Phébus, Paris, 1994
332 pages

Récit de voyage

C’est le récit du voyage d’un linguiste hongrois de Téhéran jusqu’à Samarkand (et retour), déguisé en derviche, en compagnie d’un groupe de pèlerins revenant de La Mecque, voyage d’une durée d’environ dix mois.
Je suis resté un peu sur ma faim, faute sans doute de bien connaître la région parcourue et ses différentes populations.

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Kro en résumé : L’espionnage au Moyen Âge

L’espionnage au Moyen Âge
Valentin Baricault
Passés composés
ISBN : 978-2-3793-3321-7
© Passés composés / Humensis, 2023
223 pages

Comme son nom l’indique

C’est nettement mieux que Les services secrets au Moyen Âge, sur lequel l’auteur a un ressenti proche du mien.

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