Y a des jours, comme ça…

… Où on rentre à la maison avec l’envie de tout envoyer en l’air et de foutre le camp de son boulot (ce qui, étant donnée la conjoncture actuelle, n’est pas forcément une idée judicieuse, en tous cas pas sans au préalable une préparation soignée de sa reconversion).

Aujourd’hui, par exemple, où j’ai subi mon entretien d’évaluation annuel, par mon chef de service.

Ça s’est d’une certaine façon mieux passé que ce que je craignais, dans la mesure où ça n’a pas tourné à l’affrontement direct.

Mais au lieu de ça, ça s’est sur les questions importantes plutôt apparenté à un dialogue de sourds.
Ou plutôt, un dialogue avec un sourd ; le sourd n’étant pas moi.

Et puis, on m’a enfin dit en face (pas tout à fait de cette façon, mais pas loin quand même) qu’on ne voulait plus que je fasse du boulot technique, que mon boulot désormais c’est le manadjmént (ou alors, si je veux faire du technique, faut que je change de poste pour un autre (bien moins intéressant), avec moins de technique que ce que je faisais jusqu’à présent et presque autant de manadjmént que ce qu’on voudrait me voir faire, cherchez l’erreur).
Ou comment se priver de compétences techniques unanimement reconnues (et sur lesquelles on m’a encore complimenté) pour me cantonner dans un rôle qui ne m’intéresse pas, que je n’aime pas, et pour lequel je ne suis pas compétent ; alors qu’un bête « administrateur » formé pour ça à la base le ferait mille fois mieux que moi, puisque pour un tel rôle, pas besoin d’avoir mes compétences techniques…

On perd décidément de plus en plus de vue notre cœur de métier, et l’intérêt de coller des gens comme nous, pointus techniquement, dans des postes de ce genre. Après tout, si on se repose sur les compétences techniques des subordonnés (que je ne conteste pas), quel est l’intérêt d’employer dans nos postes des professionnels ?

Et comment se former au manadjmént ? En faisant des stages, pardi !

Mais indépendamment du fait qu’un stagiaire pas motivé risque de ne pas retirer beaucoup de son stage, aspect des choses que je me suis bien gardé de mettre en avant, il y a le problème que, de ma propre expérience, suivre ce genre de formations aboutit parfois à des résultats calamiteux.

Argument que j’ai avancé, mais qui a été écarté d’un revers de la main négligent.

Peut-être aurais je dû donner des exemples de telles gestions calamiteuses, au lieu de rester dans le vague.
Mais je craignais de vexer mon interlocuteur.

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