Visiteur du soir

J’ai porté il y a quelques minutes mon seau d’épluchures sur le tas de compost au fond du jardin, et comme je m’en retournais vers la maison, j’ai entendu des bruits de branchages froissés dans le fond derrière moi. Comme ça me paraissait un peu fort pour être dû à l’agitation d’un ramier mis en alerte par les quelques tapes que j’avais assénées au fond du seau pour en décoller les derniers morceaux, et pas assez placide pour signaler le passage d’un bovin un peu plus curieux que ses congénères dans le pré derrière, j’ai rebroussé chemin pour aller voir, m’attendant à tomber sur un chat, un lapin ou un lièvre (tous animaux déjà observés sur place).
Mais à ma grande surprise, c’est un chevreuil que j’ai vu s’enfuir de la bande large de quelques mètres qui passe entre le fond du terrain et le pré. Alors certes, ça ne vaut pas la fois où j’en avais levé un qui dormait dans les hautes herbes en face la porte de mon ancienne maison, un matin d’été à l’aube avant six heures en partant bosser, mais il s’agissait quand même d’un habitat nettement plus campagnard ; je n’en avais pas vu depuis un moment, et je ne m’attendais pas à en trouver un ici si près de la maison. Même si finalement, ça n’est pas vraiment étonnant, les animaux sauvages devenant par la force des choses de plus en plus « familiers ».
Mon futur terrain étant un peu mieux clos et un peu plus entouré de jardins, je crains de ne plus avoir ce genre de surprises à partir d’un avenir relativement proche. Mais mon potager ne s’en portera sans doute pas plus mal…

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