On a appris samedi soir que (je simplifie de la même façon que le fait déjà le grand public) le porc irlandais était plein de dioxine.
On avait déjà eu la vache folle, le poulet (belge) à la dioxine, la grippe aviaire, mais pas encore de crise sanitaire sur la viande de porc. Fallait bien que ça arrive un jour…
De deux choses l’une : soit il s’agit d’une contamination d’ampleur réduite, et alors les services de contrôle irlandais sont carrément performants ; soit tout leur cheptel est plombé (enfin, disons plutôt dioxiné), et là je m’interroge : pourquoi eux et pas nous ?
Et même en admettant que « eux et pas nous » : j’aimerais bien connaître aussi le statut des viandes de porc espagnoles. Pasque du porc espagnol, il en rentre nettement plus chez nous que du porc irlandais. Et sans vouloir affoler les populations, le niveau sanitaire espagnol n’a pas une réputation très avantageuse (et c’est un euphémisme…).
J’en parlais ce matin avec un industriel qui a (heureusement) cessé d’importer de la viande de porc irlandaise depuis un an et demi : si jamais, suite aux contrôles renforcés qui seront probablement mis en place au niveau européen suite au problème irlandais, on venait à détecter quelque chose amenant à bloquer la circulation de la viande de porc espagnole, l’industrie du porc en France peut s’attendre à subir une crise sérieuse.
Enfin bon… Heureusement, l’annonce de samedi soir n’a pas été suivie d’un affolement précipité pendant la fin du ouéquande. Ça tombe bien, j’étais d’astreinte…