Perseverare diabolicum est

Quand Dieudonné, un humoriste banal comme il en existe des tas, tous moins amusants les uns que les autres, s’est attiré un tollé de protestations pour avoir fait à la télé un jeu de mots fin mais pas forcément du meilleur goût, je me suis dit que ses détracteurs y allaient quand même vraiment trop fort (au passage, on peut faire un parallèle avec une plus récente affaire Siné, que j’ai suivi avec aussi peu d’attention).

Mais bon…

Même s’il était de bonne foi et convaincu de l’innocence de sa plaisanterie, il aurait dû, à mon avis, faire le gros dos, fermer sa gueule, et attendre que les choses se tassent.

Au lieu de ça, à force de se refuser à plier devant l’adversité, il se retrouve à tenir des positions a priori bien éloignées de ses idées initiales.

Mais quand on le voit copiner avec un führer-en-herbe déclinant, aller même jusqu’à lui demander d’être le parrain de sa gosse, on se demande vraiment, pendant que l’autre jubile de ce « soutien » inattendu, ce qu’il va faire dans cette galère, pourquoi il s’acoquine avec une telle engeance.

Et quand il couvre de louanges le révisionniste notoire faurisson et ses travaux, en invoquant la liberté d’expression, alors on n’a plus le choix qu’entre deux attitudes : soit on a le cœur bien accroché, soit on gerbe avec dégoût.

Mais une chose est certaine : même en faisant preuve de la meilleure volonté du monde pour lui trouver d’éventuelles circonstances atténuantes, ce monsieur ne fait plus rire.

Plus du tout.

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