Hedgerow Helloween

Un des inconvénients qu’il y a à avoir une sonnette, c’est (comme je vous l’avais déjà expliqué) qu’on est exposé aux sollicitations d’un certain nombre d’écornifleurs.

Dans les semaines qui viennent, il va y avoir le défilé des calendriers, et hier, c’était Halloween.

Halloween, une fête étrangère à notre culture, et développée chez nous uniquement pour de basses raisons commerciales.

Je veux dire, c’est ptêt sympa de mettre une bougie dans une citrouille et de se déguiser pour Samain, mais si tout le monde cède à la mode, ça devient lourdingue.

Et il n’est pas question que je me fasse racketter par une bande de gosses mal attifés que leurs parents laissent sans honte ni crainte déambuler seuls dans les rues pour aller mendier chez des gens qu’ils ne connaissent pas. Ils n’ont pas peur, les parents : avec toutes les histoires dont nous bassinent les médias, et même si la police mettrait probablement assez facilement la main sur quelqu’un qui profiterait de l’occasion pour enlever un gamin, lui faire subir des sévices, et l’assassiner derrière, ce serait trop tard pour l’enfant, et les parents n’auraient plus qu’à se lamenter sur leur responsabilité, s’ils sont toutefois suffisamment intelligents pour en prendre conscience au lieu de rester dans le déni et de tout faire porter sur le criminel auquel ils auraient jeté en pâture leur progéniture… mais je m’éloigne du sujet là.

Hier aprème donc, j’étais en train de tailler mes thuyas, côté voie publique (j’ai pas fini d’ailleurs, il me reste à les écrêter proprement, et bien entendu, à broyer ce que j’ai coupé ; mais ce n’est que partie remise), quand je vois montant la rue un groupe d’enfants vêtus dans des tons noirs et rouges. Je me dis « eh merde, ils vont me faire chier avec leur connerie, va falloir que je m’en débarrasse habilement » (habilement car, n’étant plus à l’étranger, je ne peux pas me permettre de terroriser les populations locales). Mais en me voyant si occupé, et bien que je leur ai dit bonjour lorsqu’ils arrivaient à ma hauteur, les plus grands (grandes, en fait) ont dit aux plus petits qu’ils n’allaient pas me déranger car j’avais du boulot.

Bien esquivé, donc.

J’en étais là, assez content de moi à la nuit tombée, tant pasque j’avais abattu beaucoup de boulot que pasque j’avais échappé aux tapeurs d’Halloween, quand, au moment où je me préparais à prendre une bonne douche pour me décrasser (et me délasser) après l’effort, la sonnette a retenti.

J’ai failli aller voir, mais je me suis dit que ça risquait d’être une nouvelle bande d’écornifleurs, et que si c’était vraiment quelqu’un qui venait me voir, il ou elle insisterait. Et bien m’en a pris, car épiant à travers les fentes des volets de la chambre d’amis, j’ai vu au bout d’un moment une volée de gamins traverser la rue et s’engouffrer dans la cour des voisins d’en face.

Ce contenu a été publié dans Ma vie est un drame, Références cryptiques, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *