Déjà que mes suppléants ont été évincés comme des malpropres il y a quelques temps, voilà pas que ce matin, mon chef m’appelle pour savoir si d’après moi ça poserait un problème si je n’étais remplacé qu’un jour sur deux…
Évidemment que ça poserait problème, et même problèmes ! Mais de l’idée à son application, il n’y a plus qu’un pas, dont je crains fort qu’il finisse par être franchi plus ou moins rapidement. Peut-être pas à ces vacances, mais aux prochaines.
Et après, quelle sera la prochaine étape ? Estimer que finalement, ça ne sert à rien que je bosse à plein temps ? Puis, que mon poste ne sert à rien ?
On n’en est pas encore là, mais je ne serais pas surpris que certains gestionnaires des ressources humaines, désireux de se faire bien voir de leur hiérarchie, aient de telles idées pour se conformer aux objectifs attendus en termes de réduction des effectifs et de la masse salariale. En oubliant un peu vite que s’il n’y a plus personne pour le faire… le boulot ne se fera pas.
Mais en tous cas, cette mauvaise idée va peut-être me rendre service sous peu : car en fin de semaine prochaine, je compte négocier un réaménagement de mon temps de travail, profitant de ce que mon temps de travail hebdomadaire effectif me permet de prétendre à des jours de RTT supplémentaires (alors que si je ne fais rien, on m’annonce d’ores et déjà que je perdrai une semaine de RTT à partir de l’année prochaine). Si le problème est de me remplacer pendant ces RTT supplémentaires, ce n’est finalement qu’un faux problème, puisque si j’ai bien suivi, ma suppléance est facultative. Un argument que je saurai ressortir si ma demande était refusée.