Je feuilletais ce matin une brochure publicitaire pour un jeu de plateau nommé Tikal II, brochure se présentant sous la forme d’une petite BD de neuf planches que je n’avais pas l’intention de lire (d’ailleurs, je ne l’ai pas lue). Quand soudain, mon œil a été attiré par ces deux vignettes :
Vignettes qui ne sont que des repompages de deux cases d’un album BD bien connu, Le temple du Soleil, une aventure de Tintin ; constatez vous-mêmes si vous avez la mémoire courte :
J’en déduis donc que le dénommé Vincent Dutrait, qui a réalisé cette BD publicitaire, ne s’est pas foulé.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Tintin est pillé par des publicitaires : il y a bien quinze ans facile, une pub’ télévisée, pour si j’ai bonne mémoire une eau minérale gazeuse (j’ai oublié laquelle, par contre), reprenait la scène de Tintin au Congo dans laquelle le héros, parti à la chasse au lion, rampe au sommet d’une colline pour s’y trouver nez à nez avec le fauve.
Qu’est ce qu’ils s’imaginent, les publicitaires qui pillent ainsi sans vergogne le patrimoine culturel de la BD francophone ? Que ça ne va pas se voir et qu’on va les trouver originaux et pleins d’imagination ?
En ce qui me concerne, c’est raté.
Et ça ne me met pas dans de bonnes dispositions vis-à-vis des produits qu’ils essaient de me vendre.
Les artistes qui se pompent parmi (insérez ici blague eyldarin), c’est connu et habituel.
Je t’accorde que, dans l’exemple ci-dessus, c’est assez éhonté. Ne parlons même pas d’avoir un dessinateur qui s’appelle Dutrait.
Et ça représente des risques. La boîte qui gère les droits liés au business Tintin n’est pas tendre avec ce genre de choses.