Je suis peut-être un vieux con rétrograde et néophobe…

… mais je n’ai absolument pas aimé la nouvelle présentation de la collection Pocket Fantasy.

Passe encore que le dos et la quatrième de couv’ soient devenus blancs alors qu’ils étaient gris auparavant : après tout, jusque vers la fin des années ’80, ils étaient noirs.

Passe encore que le papier soit plus blanc qu’avant : il nous est bien précisé que « le papier de cet ouvrage est composé de fibres naturelles, renouvelables, recyclables et fabriquées à partir de bois provenant de forêts plantées et cultivées durablement pour la fabrication de ce papier ». Personnellement, j’aurais trouvé plus écoresponsable qu’il soit fait à partir de papier recyclé, pasque la mention que je viens de citer, je ne suis pas convaincu qu’elle fasse grand-chose contre la déforestation de la planète et la dégradation de l’environnement, mais c’est déjà une ébauche de prise de conscience écologique.

Non, ce qui m’a profondément choqué, c’est l’illustration de couverture :

Vous ne remarquez rien ?

C’est un volume des Annales du Disque-Monde, mais ce n’est pas Josh Kirby qui en illustre la couverture, mais un dénommé Marc Simonetti, nettement moins talentueux.

« Peut-être que Kirby n’illustre plus les couvs du Disque-Monde ? », me suis je dit en découvrant l’étendue des dégâts. Et pourtant, c’était bien lui qui avait officié pour la version parue chez L’Atalante :

Alors OK, vous me direz, quand on est en train de lire, la couv’ on ne la voit pas ; et après, sur l’étagère, on ne voit que le dos, où il y a certes une petite vignette reprenant l’illustration, mais elle est tellement miniature que rien n’y est distinct.
Certes.
Et je suis bien placé pour abonder dans votre sens, ayant à de multiples reprises insisté sur le fait que ce qui m’importait avec un texte, c’était le fond, et non la forme (après tout, j’ai bien joué à Traveller, sans illustration dans les règles de base autres qu’un schéma d’explications sur les voyages spatiaux, et à Aftermath!, dont le premier des trois livrets est lui aussi dépourvu d’illustrations à part les tables de localisation des coups et les schémas avec hexagones pour expliquer le DAT Display, alors vous pensez bien…).

Mais en ce qui concerne le Disque-Monde, j’en suis venu à considérer que les couvertures de Kirby font partie intégrante de l’œuvre.
Raison pour laquelle je vais probablement cesser de m’en procurer les tomes chez Pocket (choix que j’avais fait pour deux raisons : les bouquins sont moins chers et tiennent moins de place sur l’étagère) et me mettre à les prendre chez l’Atalante.
Et tant pis pour l’harmonie de l’étagère sur laquelle ils sont rangés.

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