Et allez donc !
Trois flocons de neige sur Paris, et la France est encore une fois paralysée !
C’est vrai que de la neige, entre octobre et avril (voire entre septembre et mai), c’est quelque chose de tellement inhabituel que ça justifie 1°) de faire la une des journaux d’actualité (au lieu d’être relégué à la fin, comme c’est pourtant le cas d’habitude avec la météo) et 2°) de laisser le pays sombrer dans une pagaille sans nom.
Pour le premier point, j’ai tellement peu foi en un hypothétique sens des priorités de la part des journalistes actuels que je crains fort que ce soit sans issue.
Par contre, pour le second point, faire comme nos voisins germanophones et rendre obligatoires les pneus neige me semblerait une décision intelligente, même si elle ne résoudra pas tout.
De toutes façons, je n’arrive pas à comprendre pourquoi des gens qui habitent dans des régions où on a droit à de la neige chaque hiver persistent à ne pas s’équiper en conséquence.
Ni pourquoi quand il neige c’est l’anarchie en France, mais pas en Scandinavie, par exemple. Le comportement latin n’explique pas tout.
C’est pareil à Genève, note.
On pourrait croire que la Suisse et la neige, hein? Ben non. Bon, en même temps, Genève, c’est à peu près plat et pas très haut non plus.
Ah, mais à Genève, ça s’explique facilement : c’est la faute à tous ces frouzes transfrontaliers qui viennent piquer le boulot des gens du cru, à bord de bagnoles sans pneus neige… ;-)
La réponse est sur le site de Méteo France… :-) dont j’extrais deux passages:
« Les régions sont diversement acclimatées à la neige. Un enneigement de 5 cm perturberait par exemple davantage Paris ou Perpignan que Grenoble ou Tarbes. Les agglomérations, surtout celles situées en plaine, ne sont en général pas conçues pour vivre avec de la neige. Elles sont donc particulièrement vulnérables. »
« La prévision de la neige est plus aisée sur Chicago ou Moscou que sur Paris »
Ouais, enfin bon, c’est une affirmation non étayée, pas une explication.
Et que les villes ne soient pas « conçues pour vivre avec de la neige », ça n’explique pas le bordel sur les grands axes de circulation (qui ne sont pas dans les villes…).
L’absence d’équipements adéquats sur les automobiles des particuliers, par contre, ça l’explique en partie non négligeable.
Donc je maintiens ce que j’ai écrit dans mon billet : rendre les pneus neige obligatoires diminuerait grandement le bordel auquel on assiste ces temps ci, et face auquel il est parfois difficile de ne pas avoir envie de ricaner bien peu charitablement.
Note qu’il y a des gens qui te disent qu’ils ont monté les pneus neige et quand tu vois la gueule des pneus, tu te dis qu’ils auraient mieux fait de laisser les autres. Le pneu neige slick, c’est pas efficace non plus.
Y’a un problème plus profond. Et il est entre le siège et le volant.
Tu veux dire, entre les oreilles du conducteur, plutôt, non ? :-\
… encore faudrait-il qu’il y ait quelque chose entre les oreilles. Ne serait-ce que pour se rendre compte que se précipiter sur les routes avec le fallcieux espoir d’arriver à rentrer chez soi est un comportement égoïste qui ne fait que faire empirer la situation et rendre le travail de mise en état des chaussées impossible. À croire que prendre les transports en commun serait indigne d’eux…