Au lieu de gober béatement les discours qu’on nous sert à grand renfort d’images choc et d’effets spéciaux, avez vous essayé de réfléchir à la réalité des choses, plus complexe que ce qu’on veut bien nous autoriser à en penser ?
La guerre des étoiles, par exemple, films manichéens s’il en est. Mais dans le fond, qui sont vraiment les gentils, et qui sont vraiment les méchants ?
Ceci rejoint en partie un point de vue que j’ai depuis longtemps sur le sujet…
Je déteste cette expression – probablement parce que je suis historien de formation.
L’histoire est écrite par des historiens; le reste, c’est de la propagande.
Mais tu parles de l’Histoire, pas de l’histoire… ;-)
Après, on peut discuter sur le fond du sujet, sur lequel même avec une majuscule je serai loin d’être aussi catégorique que toi, en prenant par exemple comme support les Commentaires de la guerre des Gaules : je doute que l’on puisse qualifier César d’historien, n’empêche que pendant des siècles sa version du sujet a servi de « référence » en la matière ; on peut aussi prendre un sujet plus récent comme la France sous l’Occupation telle qu’elle a été enseignée aux petits Français pendant des décennies, avec les bons résistants sans peur et sans reproche et une poignée de vilains collabos, vision imposée par les gouvernants d’après guerre, mais ça risque d’être plus polémique pour certains.
(ceci dit, je crois que tu cherches un peu la petite bête : c’est pas toujours facile de trouver un titre ! ;-) )
Désolé si je pourris le sujet, mais c’est une expression qui me hérisse.
Et l’histoire est une science vivante: des nouveaux travaux viennent modifier la vision que l’on a des événements et des époques. Je pourrais aussi citer un certain nombre d’œillères dans l’historiographie suisse.
Tu ne pourris pas le sujet : la discussion n’a certes rien à voir avec le sujet du billet, mais c’est pas un problème.
Bon, après, je ne suis pas certain qu’on soit d’avis très différents sur le sujet : peut-être une différence de définition du terme Histoire (due à une différence de formation), mais ça doit être à peu près tout.
Pour le reste, mon propos est que la différence entre Histoire (je devrais peut-être parler d’Histoire rapportée : pas l’Histoire absolue telle qu’elle s’est passée indépendamment de tout observateur, mais l’Histoire telle qu’elle est racontée / écrite) et propagande est souvent ténue ; que la propagande d’avant-hier peut devenir l’Histoire d’hier (l’exemple de la Guerre des Gaules) avant de redevenir de la propagande. Ce qui rejoint ce que tu dis : l’Histoire est une science vivante (donc qui évolue).
Et que donc, je ne vois pour ma part aucun problème à employer cette expression : « écrire l’Histoire » ne signifie pas la définir ou la modifier, mais la rapporter au travers du prisme plus ou moins déformant (et ce, plus ou moins volontairement) de celui qui rapporte.
(je sais pas si je suis très clair là : pour ma part, je fais une différence entre l’Histoire (les faits) et sa description (« écrire l’Histoire » étant l’acte de faire cette description ; et n’étant pas réservé aux historiens « professionnels », pasque n’importe quel témoin est en mesure de donner sa version des faits ; le rôle des historiens étant ensuite de trier le contenu de ces versions) ; et si pour toi Histoire désigne la relation des faits aussi impartialement que possible, forcément, on ne parle pas de la même chose)
Ensuite, on peut être à la fois historien et vainqueur… ;-)
Et accessoirement, mon propos est aussi de rappeler que ce n’est ici qu’un titre que j’ai collé faute de plus d’inspiration au moment de poster, pour ne pas avoir un billet désigné par une suite de chiffres absconse…