Épuration onirique

Il n’y a pas que moi qui fasse des rêves mémorables : ce matin, une de mes collègues (qui m’avait pourtant déclaré, suite à l’un de mes récits oniriques, que pour sa part elle ne se souvenait jamais de ses propres rêves) nous en a raconté un pas piqué des hannetons, au début duquel je faisais une apparition vociférante pour lui passer une brasse (pour un motif qui restera inconnu), en lui déclarant même : « T’es pas d’ici, alors t’as qu’à t’en aller ! »
Alors il est certain que la collègue en question a déjà eu l’occasion l’année dernière de se prendre une sérieuse engueulade de ma part, qui l’a visiblement marquée (pasque si j’en juge par la description qu’elle nous a faite, la scène était plutôt fidèle à ce que je suis quand je me fâche tout rouge). Et la ferveur de mon sentiment d’identité nationale (qui n’est pas la même identité nationale que celle pour laquelle fut organisée une tentative avortée de simulacre de consultation populaire ; ni d’ailleurs la même nation, à vrai dire) est de notoriété publique. Mais je ne me vois quand même pas vraiment chercher à virer quelqu’un de mon équipe au motif qu’il ou elle est allogène… Ce rêve n’avait donc vraiment ni queue ni tête, et la suite du récit (dans laquelle je n’intervenais plus, ma collègue ayant foutu le camp sur mon injonction, et sans réel intérêt ici) l’a d’ailleurs amplement confirmé.

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