Avec tout ça, j’ai oublié hier de vous parler de la nouvelle candidature que j’ai reçue pour l’offre d’emploi pourvue depuis lundi et donc retirée depuis cette date du site de l’ANPE (enfin, de Pôle emploi) ; mais forcément, comme cette nouvelle candidate a choisi de m’adresser CV et lettre de motivation manuscrite par la Poste, elle l’a fait avant d’avoir pu prendre connaissance des dernières évolutions.
Quelques conseils de base à l’intention des demandeurs d’emploi potentiels qui me liraient :
1°) ne cherchez pas à deviner le nom de la boîte qui fait paraître une offre d’emploi (et si l’annonce n’est pas anonyme, ne faites pas comme si elle pouvait en fait émaner d’une autre boîte) : pasque cette brave candidate qui m’explique qu’elle a déjà travaillé pour le compte de mon entreprise, elle se fout le doigt dans l’œil jusqu’à un point que la décence m’interdit de mentionner ici (au moins pour cette fois). Ça, on me l’avait bien expliqué quand je m’étais reconverti, et même si en tant que recruteur, je prends ça un peu à la rigolade, je vois bien maintenant à quel point ça peut être important… ;
2°) quand un terme est abrégé dans l’annonce, ne faites pas comme si c’était un mot entier. Surtout quand vous l’utilisez pour désigner votre recruteur (voar mon titre ; les initiés saisiront). L’annonce demandait un niveau bac pour faire un premier tri parmi les candidats, basé (en principe) sur une certaine intelligence *, mais maintenant que tout le monde l’obtient, je me rends compte que ça ne servait sans doute pas à grand chose de le préciser, et que je devrais ptêt exiger pour la prochaine fois un niveau bac+2… ;
3°) écrivez en bon français (et là, mon niveau d’exigence montre probablement mon âge : je ne peux pas dire que c’était écrit en mauvais français, c’était même certainement très correct pour une jeune de 21 ans aujourd’hui, mais il y avait quand même un détail flagrant qui m’a choqué, et pas de bol, c’était dans la première phrase) ;
4°) faites l’effort de vous relire (voire faites vous aussi relire) pour vérifier que ce que vous avez écrit est bien ce que vous vouliez écrire (je pense (et j’espère !) qu’il manquait une négation dans « Mon expérience dans l’agro-alimentaire m’a inculqué les principes de base de l’hygiène, tels que […] fumer, manger et boire sur le lieu de travail« ; la première partie est une reformulation de ce qu’avait écrit la candidate, la partie en gras est de mémoire une retranscription exacte (j’ai juste un doute sur la place de « fumer » dans la phrase)) ;
5°) Ah oui, et puis aussi, ne comptez pas trop sur Popôle emploi pour vous trouver du boulot : mobilisez vos réseaux de relations. Pasque depuis neuf ans que je fais de temps en temps passer des entretiens d’embauche, je n’ai jamais embauché de candidat proposé par l’agence officielle, quel que soit le nom qu’elle ait porté (ce qui est quand même regrettable…).
Un point positif quand même : bien que personnellement je préfère recevoir une lettre de motivation dactylographiée, quand on a (comme ici) une écriture nette et lisible, on peut effectivement en envoyer éventuellement une manuscrite.
Nous conclurons par une petite pensée pour tous ces jeunes qui arrivent maintenant (ou qui arriveront dans les années qui viennent) sur le marché du travail, affublés d’un prénom ridicule que leur ont infligé des parents sans doute influencés par je ne sais quel feuilleton télé américain, et qui risquent d’être victimes de préjugés de la part des recruteurs…
* Oui, je sais fort bien qu’il ne faut pas confondre instruction et intelligence. Mais quand on ne peut pas se permettre de passer son temps à éconduire des candidats, comme ça m’était arrivé il y a quelques années lors de mon premier recrutement, il faut bien trouver des critères de tri. De toutes façons, les vraiment motivés qui répondraient au reste des exigences postuleront quand même…