C’est reparti pour le défi des 31 ébauches de scénarios produites par le Giannirateur d’ici à la fin du mois.
Premier tirage : NATO Combat Vehicle Handbook, pour Twilight: 2000, p 97. C’est pas franchement un bouquin dans lequel il va être facile de trouver un commanditaire, alors disons une brigade de cavalerie belge.
Deuxième tirage : Les larmes d’Ashani, pour Rêve de Dragon, p 40 : dans la Tête de Chat (une falaise).
Troisième tirage : Planetary Survey 5 : Tobibak, pour GURPS Traveller, deuxième de couverture : c’est le planisphère de Tobibak, il n’y a pas de personne ni d’objet (à moins de considérer le spatioport bas comme un objet), je relance pour obtenir une autre page. P 10, je choisis une plante indigène.
Quatrième tirage : GURPS Gladiators, p 44 : un ludus (une école de gladiateurs).
Cinquième tirage : Sky Galleons of Mars / Cloudships and Gunboats, pour Space 1889, p 54 : une screw galley (un navire volant martien à hélice).
Sixième tirage : Rendezvous in Krakow, pour Twilight: 2000, p 33 : steam tunnel.
Résultat :
Une brigade de cavalerie belge demande aux PJ d’aller dans la Tête de Chat pour y récupérer une plante indigène de Tobibak. Les PJ devront affronter un ludus sur un navire volant à hélice. Un élément majeur du scénario sera une conduite de vapeur.
Mouais… C’est carrément hétéroclite tout ça. Je me demande bien avec quoi je pourrais le faire jouer… En fait, c’est le navire volant qui me bloque, puisque c’est un élément « irrationnel » alors que je pense que je n’aurais pas de difficulté majeure à faire cohabiter le reste.
Évidemment, on pourrait toujours se rabattre sur un contexte à base d’univers parallèles, où la brigade belge se serait retrouvée accidentellement ailleurs (sur la Mars de Space 1889 ?) et aurait besoin de la plante de Tobibak (elle aussi « transplantée » ici, sans jeu de mots facile) pour retourner sur notre Terre (ou plutôt, sur sa Terre). Mais ça fait quand même beaucoup de mélanges, ce dont je ne suis pas franchement client.
Étudions nos tirages : j’avais présenté la screw galley comme un navire volant à hélice : ça pourrait tout aussi bien décrire un dirigeable, voire un avion. Et je n’avais parlé que d’une plante indigène tout court, sans évoquer Tobibak.
À ce stade là de mes réflexions, je me suis tourné vers Eternity’s Rangers, l’un des contextes de voyage dans le temps décrits dans GURPS Time Travel (de préférence à l’encadré du même nom dans GURPS Infinite Worlds) :
The premise here is that some mysterious group with control over time snatches soldiers about to die, and employs them to tip the balance of « historical » battles, for some goal not readily apparent to the soldiers themselves. Sometimes the Rangers seem to be on their own, but occasionally they meet similar mercenaries on the other side.
Et puis, alors que je me préparais à produire laborieusement quelque chose dans cette direction, j’ai eu l’illumination et, non pas une, mais DEUX idées de scénarios !
(que je ne compterai que pour une seule dans le défi du NaSceWriMo)
D’une part, un scénario historique antique :
Les PJ sont chargés par le vétérinaire d’une unité de cavalerie (car si le NATO Combat Vehicle Handbook parlait évidemment d’arme blindée cavalerie, je n’avais pour ma part parlé que de cavalerie tout court) de Gaule belgique d’aller lui chercher une plante qui ne pousse que dans les anfractuosités rocheuses d’une falaise karstique au relief caractéristique, la Tête de Chat (sur la côte orientale de la mer Adriatique), afin qu’il puisse préparer un remède contre une maladie qui frappe actuellement les chevaux de l’unité. Les PJ devront affronter des gladiateurs sur une galère (et tant pis pour l’hélice de la screw galley). Un élément majeur du scénario sera un hypocauste (dans les canalisations duquel circule de l’air chaud et non de la vapeur, mais je ne vois pas de raison de m’arc-bouter sur le respect à la lettre du résultat des tirages effectués ; l’important étant d’obtenir une ébauche de scénario).
Que diable allaient faire les gladiateurs sur cette galère ? Eh bien, peut-être que leur ludus (ou une maison où ils viennent se mettre au vert pour se requinquer loin de l’arène) est établi dans les environs, et qu’ils profitent des criques et cavernes de la côte pour se livrer aussi à un peu de contrebande ou de piraterie… En fouinant dans les rochers à la recherche de leur fameuse plante, les PJ risquent de découvrir leurs activités. Et c’est peut-être entre les briques de l’hypocauste de leur villa qu’ils trouveront enfin la plante qu’ils sont venus chercher…
D’autre part, un scénario pour Space 1889 ou Space 1890 :
Les PJ sont chargés par le vétérinaire d’une brigade de cavalerie belge sur Mars d’aller lui chercher une plante qui ne pousse que dans les anfractuosités rocheuses d’une falaise au relief caractéristique, la Tête de Chat (à Space 1890, cette falaise peut se trouver sur la côte de la Mare Erythraeum, soit environ 2000 km au sud de la colonie belge, vers le confluent des canaux Hipparis, Erannoboas et Dargamanes), afin qu’il puisse préparer un remède contre une maladie qui frappe actuellement les gashants de l’unité. Les PJ devront affronter des gladiateurs martiens sur un navire volant (une screw galley à Space 1889). Un élément majeur du scénario sera une conduite de vapeur (Space 1889, et dans une moindre mesure Space 1890, étant proches du steampunk, il est probable que ce soit la tuyauterie d’une machine à vapeur).