La rubrique nécrologique musicale a encore été chargée cette année avec une grosse quinzaine de décès, le plus marquant étant à mes yeux celui de Jon Lord, l’ancien claviériste de Deep Purple. Et puis n’oublions pas non plus celui de Jim Marshall, le créateur des célèbres amplis Marshall…
Il y a aussi eu la dissolution d’Elis, évènement moins grave certes.
Côté reformations, celle du Black Sabbath originel a donc plus ou moins fait long feu, en l’absence du batteur Bill Ward. L’histoire n’a pas l’air très nette et il est probable qu’on n’en connaîtra pas le fin mot de si tôt.
Le Blue Öyster Cult originel s’est par contre reconstitué le temps d’un concert en novembre pour les quarante ans du groupe (et ça, ça me paraissait plus difficile que pour Black Sabbath). Et le Status Quo originel a annoncé qu’il se recomposerait pour une tournée en 2013.
Et, anecdotique, les trois fondatrices de Vixen (sur quatre) qui ne sont plus dans le groupe (Janet Gardner, Share Pedersen et Roxy Petrucci) ont formé un nouveau groupe; baptisé VXN puis Janetshareroxygina, avec une autre ancienne du groupe, Gina Stile, mais comme on n’en entend plus franchement parler, je me demande si ça n’a pas fait un flop.
Côté mouvements, il y a eu entre autres trois groupes finlandais qui se sont séparés de leurs hurleuses : Nightwish tout d’abord, qui a remplacé Anette Olzon par Floor Jansen (pour l’instant, uniquement pour leurs concerts, mais ce serait une bonne idée qu’ils restent ensemble) ; Battle Beast, ce qui est d’autant plus dommage que leur unique album était très prometteur et que Nitte Valo avait vraiment une super voix ; et Amberian Dawn, juste l’année où ils arrivaient à maturité…
Pour ce qui est des disques parus dans l’année, 2012 a été un bon cru avec environ 70 disques potentiellement intéressants (dont dix sur lesquels je n’ai pas mis la main pour l’instant, et cinq seulement parmi ceux là que je n’ai pas pu écouter ; mais je ne pense pas que ces cinq titres puissent chambouler mon classement).
Sans surprise, l’album de l’année aura donc été We Speak, le nouveau Yotangor, qui m’a encore une fois proprement scotché.Ses dauphins sont Carolus Rex de Sabaton et We Are the Others de Delain.
Dans l’ensemble, 2012 aura été une année à voix féminine, car sur les vingt disques qui constituent le haut de mon classement, il n’y en a que cinq à voix masculine.
Parmi les meilleurs albums de l’année, en dessous de mon trio de tête, je citerai (dans l’ordre alphabétique des groupes) Circus Black (Amberian Dawn), The Midnight Chase (Crucified Barbara), The Strange Case of… (Halestorm), Voyage of the Damned (Iron Fire), Luciferland (Mandragora Scream), Apocalypse 666 (The Mystery), et The Burden of God (Nightmare). Que du rock dur dans le haut du tableau donc, le seul groupe non metallique étant Halestorm.
Parmi les bonnes surprises (qui viennent nettement remonter le niveau où se trouvaient ces groupes ou artistes jusqu’à présent, sans pour autant leur faire accéder aux hauteurs du classement), il y aura eu Living Like a Runaway (Lita Ford), La place du fantôme (La Grande Sophie), Year of the Metal Tiger (Ignitor), Leverage (Lyriel), et Stones Grow Her Name (Sonata Arctica).
Du côté des nettes déceptions par contre, on peut citer À l’eau de Javel (Anaïs), Roses (The Cranberries), Wock n’ Woll (Furious Zoo), British Lion (Steve Harris), The Lord of Steel (Manowar), Aftermath of the Lowdown (Richie Sambora), et The Story of Light (Steve Vai). En ce qui concerne Furious Zoo, Steve Harris et Richie Sambora, si leurs prochains albums sont du même acabit, je pense arrêter les frais là ; et je me pose la question pour Manowar.