Ce matin, les informaticiens du siège sont venus remplacer tous nos ordinateurs par des machines censées être plus performantes (ce qui, en ce qui concerne la mienne, n’était pas du luxe).
Ce sont des informaticiens « expérimentés » (je veux dire par là qu’ils font ça depuis longtemps) ; donc ils devraient savoir, depuis le temps, que quand on installe une nouvelle machine, il y a toujours DES choses qui ne fonctionnent pas. Que donc, ils vont recevoir des appels courroucés et plus ou moins clairs des utilisateurs qui se plaindront de problèmes divers et variés (certains n’étant en réalité que des faux problèmes dus à un défaut d’explications), et qu’il leur faudra revenir pour réparer.
Alors POURQUOI a t-il fallu qu’ils foutent le camp sans vérifier que tout fonctionnait, sans vérifier qu’ils avaient tout bien réinstallé ET correctement configuré, et sans laisser les utilisateurs se livrer aux crash-tests les plus élémentaires ?
Ça m’aurait pourtant évité de prononcer un certain nombre d’obscénités à faire rougir un carabin, de les rappeler sur leur portable sachant qu’ils étaient bien tranquillement en train de manger au restau à même pas deux kilomètres de là, et ça leur aurait aussi évité de revenir en sortant de table pour faire les premiers dépannages à la va-vite et par dessus la jambe.
Tout ça, en attendant la deuxième salve de réclamations qui arrivera inévitablement demain : aujourd’hui, on n’a pas eu le temps de tester grand-chose, juste constater que les outils de base ne fonctionnaient pas tous.
Et ils auront encore le culot de se plaindre d’être débordés, alors que s’ils avaient prévu au départ d’y passer simplement une heure de plus, ça leur aurait évité plusieurs heures qu’ils passeront à récupérer leurs erreurs (oui, pasque dans le tas, je veux bien qu’une partie des problèmes vienne de l’inexpérience des utilisateurs, mais il y en a aussi une bonne partie qui vient des boulettes des professionnels).
Évidemment, le fait que ça se soit passé le jour où j’étais en binôme avec le boulet du service, que je ne pouvais pas laisser tout seul dans l’usine pour rester dans le bureau surveiller ce que faisaient les informaticiens, leur dire ce dont nous avions besoin, et vérifier que le boulot à faire était effectivement fait, n’a pas arrangé les choses. Mais n’empêche que cette façon de procéder est à mes yeux de profane une erreur typique de l’informaticien débutant (ou du prestataire de service payé à l’intervention, mais ce n’est pas le cas ici).
Accessoirement, non seulement on reste sous windaube (forcément, on utilise entre autres logiciels spécialisés une usine à gaz user-unfriendly qui ne tourne qu’avec les produits microchiottes), mais on a changé de version pour une plus moderne, certes déjà dépassée, mais qui va sûrement suffisamment perturber la routine des utilisateurs habitués à des versions plus anciennes pour leur faire monter en épingle un certain nombre de petits soucis « informatiques »…
On a un spécialiste chez nous, comme ça. Son raisonnement, c’est qu’il n’a pas le temps qu’on lui explique comment fonctionne ce qu’il va installer. Donc, il va chez le client et téléphone à la boîte parce que, évidemment, ça ne marche pas. Ensuite, il se barre en laissant le client à moitié installé. Revient se faire expliquer le brol convenablement. Retourne une semaine plus tard chez le client. Mais il a « gagné du temps ».
(sais pas pourquoi ton commentaire a été classé comme spam…)
Sauf que là on n’est pas « le client », que les trucs qu’ils nous installent, on les utilise depuis des années et ils sont censés les connaître, et que quand on t’assure que « oui oui, toutes tes configs seront conservées » et que derrière tu as perdu ton carnet d’@dresses, tu dois reconfigurer Thunderbird et Open Office à la main, tu ne peux plus imprimer en recto-verso ni utiliser le scanner, et l’un des deux logiciels professionnels « spéciaux » qu’on utilise rame (pas essayé l’autre, j’ai juste vérifié que je pouvais toujours m’y connecter depuis ma machine), ben y a comme un léger problème.
Et j’ai pas non plus apprécié cette façon de se barrer comme des voleurs avant que le responsable local (moi, donc) ne soit revenu dans le bureau et ait pu constater le bon (ou mauvais) fonctionnement des nouvelles installations.
Qu’on découvre des problèmes à l’usage, soit : ça arrive après tout bouleversement informatique. Mais là, il y a un paquet de trucs qui auraient pu être résolus s’ils avaient pris le temps de faire leur boulot correctement. Au lieu de ça, on se fait chier comme des cons et c’est parti pour durer plusieurs jours (et bien entendu, faut que ça soit quand je ne peux pas passer de longues durées devant un écran). :-(