Les chroniques de Mars
V.O. : Princess of Mars
Film de 2009, très très librement inspiré du roman d’Edgar Rice Burroughs La princesse de MarsCe film est une bouse infâme.
Cette fois ci, Carter n’est plus un officier sudiste, mais un officier des forces spéciales américaines en Afghanistan (donc de nos jours), grièvement blessé dans une embuscade dans laquelle l’a fait tomber un traître afghan, et que les médecins téléportent donc (grâce à toutes ses données (corporelles, mémorielles, la totale, sauf les blessures qu’il vient de se prendre, mais y compris ses tatouages) qui tiennent sur une clé de 16 Go… facile, non ?), vers Mars 216, une planète du système d’Alpha du Centaure, dont on pense qu’elle est assez similaire à la Terre. Bien entendu, le téléporté sait pertinemment qu’il se retrouve sur une autre planète…
Visuellement, c’est franchement pas bon, surtout juste après le film de Disney : les hommes verts ne sont que de grands humains déguisés et n’ont plus que deux bras au lieu de quatre, et en plus leurs costumes sont vraiment peu évocateurs ; les créatures sont moches et plutôt ratées ; les effets spéciaux font minable. Sans parler de la scène où, d’un plan à l’autre, Carter perd ou retrouve les chaînes que les Martiens lui ont collées.
Je reconnais à ce film quelques scènes amusantes, et peut-être une ou deux réparties sympathiques.
L’histoire : donc Carter, blessé en Afghanistan, est téléporté sur Mars (216), capturé par les hommes verts, puis adopté par eux en raison de ses prouesses guerrières. Les hommes verts capturent un peu plus tard Dejah Thoris, la princesse de Mars, qui se rendait en navire volant à l’usine qui filtre l’atmosphère de la planète (faut dire aussi que le navire a attaqué les hommes verts, comme ça, gratuitement, sans avoir été provoqué par eux…). Les hommes verts emmènent leur captive à leur grand chef, qui pour faire bonne mesure fait également jeter dans l’arène Carter et son pote Thars Tarkas, le chef de la tribu qui l’avait adopté. Et là, je vais vous dévoiler le grand rebondissement du film, comme ça vous n’aurez vraiment aucune raison de vous en infliger le visionnage : figurez vous que le méchant de l’histoire, ben en fait, c’est le traître afghan qui a failli faire tuer Carter au début du film, et qui veut le faire tuer ici aussi… Sauf qu’il est devenu l’homme de confiance de la princesse, et donc il parvient à pénétrer dans l’usine en sa compagnie et à la saboter. Mais heureusement, Carter arrive et à la fin les gentils gagnent, et à la toute fin Carter est de retour sur Terre, allez savoir comment, sans même avoir épousé la princesse ni même lui avoir fait un petit bisou… (et sans doute sans lui avoir dit au revoir).
Une bouse, je vous dis.
Ce film est un mockbuster du film John Carter de Disney par la société The Asylum, spécialisée dans les mockbusters. Il s’agit de films direct-to-video qui « ressemblent » à des films connus et qui exploitent la notoriété de ces derniers pour tromper l’acheteur sur le marché des DVD. Ce n’est donc pas étonnat que ce soit une bouse. Pour info, un juge fédéral a récemment interdit à The Asylum de mettre en vente son « film » Age of the Hobbits.
Mais non, justement : ce machin est paru TROIS ANS AVANT le John Carter de Disney… Pas terrible comme calendrier pour profiter de l’engouement pour cet autre film. ;-)
Il est paru 3 ans avant mais n’oublie pas que le film de Disney a eu une genèse compliquée. Le tournage de John Carter a commencé en 2009, ce qui laisse supposer que l’industrie du cinéma (et donc The Asylum) était au courant fin 2008/début 2009.
Oui mais s’ils voulaient vraiment exploiter la dynamique du Disney, ils auraient sans doute attendu sa sortie en DVD pour lancer leur machin (pasque là c’est quand même franchement con).
J’ai plus l’impression qu’ils ont voulu exploiter un truc qui plait au public américain et pour lequel il n’y avait plus besoin de licence, en le remettant au goût du jour et en utilisant une ancienne actrice porno pour se faire un peu de pub…
Mais évidemment, ils ont pu le tourner en croyant le sortir dans la foulée du Disney, être pris au dépourvu par son retard, et devoir sortir leur croûte coûte que coûte pour de basses raisons financières, le tournage ayant eu un coût…
Je pense qu’ils ont été pris au dépourvu par le retard du film Disney. Par ailleurs, le film est sorti sous le titre de Princess of Mars [qui était le working title de John Carter, cf. IMDb] et a été renommé John Carter of Mars pour certains marchés lors de la sortie du DVD du film Disney (cf. http://www.amazon.co.uk/John-Carter-of-Mars/dp/B006OLP626) !!!
Je sais pas si c’est le même sur ton lien amazon, vu qu’il n’y a aucun signe distinctif sur la page permettant d’identifier le film (acteurs, éditeur, réalisateur, rien du tout, et pas la même jaquette que la V.F.). Mais si c’est bien le même (et je présume que ça l’est), alors effectivement, c’est flagrant (jusqu’au commentaire en bas de la page du type qui l’a effectivement acheté en le prenant pour le film de Disney). :-\
(si ça peut te rassurer, le voir ne m’a rien coûté et je savais que ce serait une bouse)
Test