Purée ! J’aurais dû mettre une cravate !

Branle-bas de combat hier au boulot : la visite de l’usine par le préfet (et quelques autres huiles locales), qui n’était jusqu’à présent qu’un simple bruit et dont tout le monde chez nous était persuadé qu’elle avait été reportée sine die, était bien prévue pour aujourd’hui à neuf heures pétantes. Et comme les grands pontes du siège étaient soit pris ailleurs, soit en vacances, c’était l’adjointe à la chef de service qui devait nous représenter pendant l’évènement.
Je sentais bien qu’elle n’était pas motivée, mais elle m’avait annoncé qu’elle serait à 8h15 sur le site. 8h15, + le traditionnel quart d’heure de battement local, + son retard habituel, je l’attendais pour aux alentours de 8h45.
Remontant dans le bureau un peu avant neuf heures, une de mes collègues m’apprend que le siège vient d’appeler, que l’adjointe en question, que je m’attendais à trouver dans la pièce, un café à la main, est malade, et que c’est à moi qu’incombe désormais la responsabilité de représenter nos couleurs pendant la visite.
Le temps de parvenir à joindre quelqu’un au siège pour me faire confirmer la chose (on ne sait jamais, des fois que ce soit une blague) et me faire briefer sur ce qu’il ne fallait surtout pas dire (j’ai bien fait, sinon j’allais mettre les pieds dans le plat à la première occasion qu’on m’aurait donné de l’ouvrir), de changer une partie de mon uniforme que j’avais déjà un peu trop salie pour être présentable, en tous cas à mes yeux (le directeur du site n’a pour sa part apparemment pas eu d’état d’âme à endosser une tenue bien plus sale que celle que j’avais quittée), et de trouver où dans l’usine étaient les huiles, et j’ai pu perdre deux bonnes heures (presque deux et demi) à suivre la visite, quasiment sans être sollicité par le préfet. J’ai juste raté le début de la présentation, avec café et petits gâteaux…
Bref, en ce qui me concerne une perte de temps. Sans compter que dans ce genre de trucs, à passer mon temps à piétiner, je finis par prendre mal au dos. Mais au moins, j’étais là pour arborer nos couleurs…
Heureusement quand même pour le prestige du service que nous n’étions pas en sous-effectif aujourd’hui, et que je pouvais donc me libérer pour aller bomber le torse sans pour autant mettre mon équipe en défaut.

Ce contenu a été publié dans On n'a pas des métiers faciles, Références cryptiques, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *