Kro en résumé : Lockstep

Lockstep
Karl Schroeder
Tor
© 2014 Karl Schroeder
ISBN 978-0-7653-3726-9
351 pages, format 16 × 24,3 cm environ

Roman de SF en anglais, dans une civilisation interstellaire sans voyage supraluminiquelockstepEn SF, mettre en scène un contexte interstellaire dans lequel les différents mondes ont des contacts « soutenus » nécessite en principe de trouver un moyen de contourner le fait que les vaisseaux spatiaux ne peuvent dépasser la vitesse de la lumière. Or, l’argument de vente de ce roman (dont je n’avais jamais entendu parler de l’auteur) est qu’il apporte une solution à ce problème.
Évidemment, Schroeder triche plus ou moins : pendant que les vaisseaux interstellaires se traînent à des vitesses d’escargot, avec des équipages et des passagers en cryogénie, les gens sur les planètes entrent eux aussi en cryogénie (pendant que des robots assurent les tâches indispensables). Par exemple, beaucoup ont un cycle de 360/1 : 360 mois de cryo (pendant lesquels les vaisseaux voyagent) et un mois d’éveil, de façon synchronisée. C’est particulier, mais personnellement c’est une solution qui ne me satisfait guère, ne serait ce que pasque je vois mal les populations planétaires accepter ce genre de choses (il y a aussi plein de gens qui restent en permanence non cryogénisés).
En plus, on est loin de l’envergure habituelle d’un space opera : le lockstep 360/1 mesure environ cinq années-lumière de diamètre.
Le personnage principal, Toby McGonigal, est un ado de dix-sept ans qui était (en cryo) seul à bord d’un petit vaisseau spatial il y a quatorze mille ans (c’est-à-dire avant la mise en place de ce principe de cryogénie systématique de villes entières ; mais quand même dans notre propre futur, non daté mais pas énormément éloigné) ; mais son vaisseau a eu un problème, et lorsqu’il sort enfin de cryogénie, il découvre à quel point les choses ont changé, et que les mondes pratiquant le lockstep sont dirigés par son frère… qui semble avoir ordonné de le tuer s’il était retrouvé. Il lui faut donc démêler cet imbroglio en découvrant une société qui lui est par certains aspects étrangement familière, mais dont il ne connait rien.
Ce qui n’est pas traité par le bouquin, c’est la façon dont les gens qui sont en dehors du lockstep, donc qui ont quatorze mille ans de progrès d’avance sur les autres, peuvent avoir une influence sur lui. Pasque je doute franchement qu’en quatorze mille ans d’un côté contre même pas quarante de l’autre, le lockstep puisse conserver une avance technologique…
Le concept est original, même si on a quand même du mal à y croire et que ça fait plus « réalité virtuelle » que réalité tout court ; et l’histoire est moyenne mais on s’y laisse assez aisément prendre.

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