Tant va la cruche allô qu’à la fin elle téléphone

J’ai peu dormi la nuit dernière : je me suis couché tard (comme souvent, certes), et je me suis réveillé sans en connaître la raison pendant un bon moment autour de quatre heures du mat’. Après une longue journée de travail, j’aspirais donc à une bonne sieste réparatrice, histoire d’être opérationnel normalement ensuite (pasque d’expérience, je sais que si je me couche tôt le soir, même fatigué, je ne dormirai pas plus que d’habitude : je me réveillerai simplement plus tôt).
Mais à peine venais je de m’endormir que le téléphone a sonné. Je me suis donc levé pour répondre… à une dame qui m’a demandé si j’étais bien monsieur F., puis, pas décontenancée du tout par ma réponse négative, a embrayé en faisant comme si j’avais dit oui en se présentant comme étant Samantha, de chais pas quelle boîte (pas retenu, et franchement, je n’en avais rien à foutre) et en m’expliquant qu’ils faisaient un sondage sur les ménages qui ne me prendrait que deux minutes et dont elle m’a aussitôt posé la première question.
D’habitude, j’envoie chier poliment mais fermement ce genre d’emmerdeurs, ou alors j’attends qu’ils raccrochent les premiers. Là, je n’ai rien trouvé de spirituel à lui répondre (faut dire aussi que j’étais crevé, ça n’aide pas), et je me suis contenté de lui raccrocher au nez.
Et évidemment, pas moyen de me rendormir ensuite. J’ai passé toute la fin d’aprème et la soirée en étant trop cuit pour me lancer efficacement (et de façon motivée) dans des activités constructives, qu’elles soient physiques ou mentales.
Mais je me demande si les prochains c*nnards qui viendront m’emmerder pendant ma sieste avec un sondage à la con ou un faux numéro dont ils ne se soucient pas ne se feront pas insulter avant que je ne leur raccroche au nez. Je crains fort d’avoir passé trop de temps à être gentil avec des gens qui ne le méritaient pas forcément. Et tant pis pour mon karma.