Ce tirage, le dix-huitième de la série, était initialement destiné à donner un scénario cthulhien se déroulant dans la Nouvelle-Angleterre des années ’20. J’avais d’ailleurs dû à l’époque évoquer en parlant de certains de mes alors futurs scénarios « des choses qui ne me ressemblent pas », ou une formule de ce genre (j’ai la flemme d’aller fouiner dans les entrailles du blog). Le grand habitat de pêcheurs / pirates aurait été Innsmouth, les wiccans devenaient une secte voulant conjurer une abomination marine, etc… J’avais une image assez nette de ce que je voulais faire de mon tirage… sauf que Ketulu et moi, ça fait au moins deux, donc je n’étais guère motivé par ce que j’étais en train de développer.
J’ai finalement assez rapidement décidé de faire un jeu de chaises musicales entre plusieurs tirages : celui-ci devenait un scénar pour Blue Planet, à la place de celui initialement prévu pour Blue Planet et qui a finalement donné un scénario pour Dark Conspiracy (comme nous le verrons en temps voulu, du moins si je m’en souviens encore).
N’ayant plus exploité sérieusement Blue Planet depuis le début des années 2000 (si l’on excepte l’écriture de deux scénarios quelques années après, donc à une époque où le contexte du jeu était encore assez frais dans ma tête), il m’a fallu me référer assez souvent aux bouquins pour me remettre en mémoire divers détails du contexte, en particulier concernant les Cétacés.
Ce scénario souffre peut-être d’un travers commun à un certain nombre de mes productions rôludiques (à commencer par Tempête sur l’échiquier, le tout premier scénario que j’avais écrit (au siècle dernier) pour Blue Planet, inédit à ce jour et qui n’est pas vraiment compatible avec ce qui a été développé ensuite au sujet de Poséidon, ce qui fait que je vais sans doute devoir le recycler vers une autre planète de SF le jour où je m’occuperai de le publier enfin) : ce qu’on pourrait appeler le syndrome des grands voyages : les PJ y parcourent de grandes distances, simplement parce que j’ai voulu exploiter des endroits éloignés les uns des autres (on retrouvera le même travers dans mes scénarios Castle Falkenstein ou Dragonlance ; et on le trouvait peut-être aussi dans mon scénario Chroniques de l’Ère Xénozoïque ; entre autres).
encore un bon scénar qui exploite plein de détails de l’univers de jeu… :) J’aime ce souci du détail, qui est immersif (mais qui doit sembler effrayant à des auteurs plus souples avec les éléments canoniques d’un univers ;))
y a juste les motivations des PJ qui me semblent un peu faiblardes; ils doivent quand même être sacrément motivés pour oser enquêter malgré tout ce qui s’oppose à eux, plus la menace d’être atteint d’ébola… donc avoir un commanditaire puissant derrière qui les pousse à tout résoudre eux-mêmes… ce doivent être des agents secrets du niveau de James Bond! ;) (d’ailleurs ce complot planétaire et tous ces combats marins ça me fait penser à Opération Tonnerre) :D
Et puis, juste pour chicaner ;) le dauphin porteur de mort est en communication satellitaire avec ses chefs : mmh ils ont pas peur d’être repérés, traqués, identifiés? Je m’attendrais plus à un silence radio… mais malgré cette communication satellite d’un côté, sa portée de communication avec le drone semble d’assez basse technologie… :/ ça me perturbe, cette non-discrétion d’un côté et cette discrétion dans les signaux de l’autre… peut-être les supérieurs pourraient-ils ne pas être au courant de la capture du dauphin (surtout qu’ils n’ont pas l’air de trop réagir…)? ;)
(eh merde, fausse manipe, j’ai perdu ma réponse au moment de l’envoyer) :-(
Pour le souci du détail, ça fait je pense partie de ma patte (ce qu’on appelait ma touch sur un certain forum où j’avais autrefois mes habitudes, quand il s’agissait encore d’un forum de JdR), et je ne crois pas que ce scénar soit le plus représentatif en la matière.
Après, chacun fait ce qu’il veut du respect du canon d’un contexte. Mon principe dans ce que je publie est de le respecter au maximum (sachant que dans certains cas ma connaissance n’est pas exhaustive et que je peux donc me retrouver en porte-à-faux sans l’avoir voulu), ou quand je décide de l’enfreindre, de l’indiquer clairement.
La motivation des persos était la peur : s’ils n’agissent pas rapidement (et ça ne peut être qu’eux, vu que personne d’autre ne veut se bouger), les PJ humains seront tôt ou tard contaminés par le virus, eux, leurs proches, et toute la population posidonienne. Donc ils n’ont pas le choix s’ils veulent survivre…
La communication peut fort bien être cryptée et transiter par des proxies éloignés, histoire de brouiller les pistes. Pour la portée du drone, je me suis basé sur celle du CICADA (AUXCYCET dans la tentative de V.F.) qui est de 5 km en l’absence d’antenne-relais ou de liaison satellite : je reste donc conforme à ce qui est décrit dans les bouquins du jeu.