Défi 2014 : scénario n° 13, les commentaires

Ce tirage était le septième de la série.

Je voulais autant que possible éviter les contextes historiques, puisque depuis quelques années, j’en suis très nettement revenu (comme je l’avais expliqué ici-même autrefois). Et j’ai toujours dit et répété que, malgré tout l’intérêt d’historien (amateur) que je peux avoir pour la période de la seconde guerre mondiale, je n’en vois pas vraiment l’intérêt en JdR. Il était donc hautement improbable que je ponde un jour un scénar dans ce cadre.
Mais voilà, à peu près en même temps que ce tirage, j’ai découvert le Monument, Fine Arts, and Archives program (j’aimerais pouvoir vous dire que c’était juste après le tirage, avant d’avoir eu le temps de réfléchir à ce que j’allais faire du résultat ; mais la vérité est que la chronologie de ces deux évènements remontant déjà à pas loin de huit mois est désormais complètement floue dans ma mémoire). Et là, ça a fait tilt : non seulement j’avais trouvé quoi faire avec la deuxième guerre mondiale en JdR, mais j’avais également trouvé comment exploiter le présent tirage. Il n’était donc pas envisageable de m’orienter vers un autre cadre.
Quelques jours ou semaines après avoir choisi le contexte et ébauché le scénar, j’ai entendu parler à la radio du film Monuments Men. Autant vous dire que ça m’a quelque peu contrarié : mon idée si originale le devenait tout de suite beaucoup moins, sans compter que tout le monde allait croire à tort que j’avais été inspiré par le film… D’où la note à ce sujet en ouverture du scénar (le titre du scénar par contre est un clin d’œil assumé audit film).

J’ai bien regardé un film pour préparer mon scénar, mais pas Monuments Men : c’était Le train (avec Burt Lancaster), qui s’est avéré finalement ne pas avoir beaucoup d’intérêt par rapport à mon idée (mais fut une agréable distraction). Par contre, j’ai cherché de la documentation sur le MFAA et la CRA, d’une part, sur la propriété de Göring, d’autre part, sur les derniers mois de guerre en Allemagne enfin ; ma bibliothèque ayant assez vite atteint ses limites sur ces sujets (un peu moins vite sur le troisième), j’ai dû me rabattre sur internet (d’où les quelques liens au sein du scénar).

Au départ, je prévoyais de situer le scénario à l’été 1945, donc après la capitulation allemande, mais il me paraissait délicat de faire circuler les personnages dans la zone occupée par les Soviétiques, et puis le fait que Carinhall ait été détruite en avril me posait un problème : j’ai donc dû avancer la date de quelques mois. Mais cela m’a également imposé de prévoir l’insertion des PJ par parachutage, alors que je comptais dans un premier temps les faire circuler en camion (et repartir avec les œuvres d’art, pour tomber en panne évidemment).

J’imagine qu’il y a dans ma prose un certain nombre d’invraisemblances historiques (c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’évite désormais les contextes historiques), mais tant pis : de mon point de vue, j’ai prouvé qu’on pouvait arriver à faire quelque chose d’intéressant avec la seconde guerre mondiale, rôludiquement parlant. Et ça n’est, à mes yeux de profane, pas plus invraisemblable qu’un paquet de films de guerre sur la période…

Ce contenu a été publié dans JdR, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Défi 2014 : scénario n° 13, les commentaires

  1. Rappar dit :

    Faire du JdR avec l’Histoire c’est un débat éternel, mais je pense que ton scénar est tout à fait jouable, ouvert, et très solide historiquement – au point que détailler les PNJ qui envoient les PJ en aventure passeraient bien au-dessus de ceux qui, comme moi, n’y connaissaient rien. ;) (ou alors il faudrait rallonger l’introduction)

    La période est charnière, trouble, et ouvre plusieurs opportunités (et on est moins « enfermés dans le déroulement de l’Histoire »). La réalité étant plus incroyable que la fiction, si un MJ inventait le « faux Carinhall » on l’accuserait de faire n’importe quoi ;) J’ai été ému par le passage sur les Hitlerjugend…

    quelques détails :
    – les PJ ont accès à des photos de la zone, mais ne remarquent pas l’aérodrome privé à 7 km… On peut dire qu’ils n’ont pas les photos, ou qu’ils ont connaissance de la piste (du coup, moins de pression) :)
    – pour rendre la mission un peu moins « vaine », on pourrait dire qu’ils tombent sur des documents oubliés, qui pointent vers la mine de sel… :)

    Enfin, quelqu’un qui veut un scénar pour Godlike, en a un tout trouvé… :)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *