Ce matin, à la veille de mes vacances amplement méritées (et impatiemment attendues, car j’en ai grand besoin tant physiquement que psychiquement), j’apprends qu’en raison d’un audit prétendument très important pour l’usine, je vais devoir revenir une journée pile au milieu de mes congés, pasque ma présence est indispensable pour ce genre d’exercice, mon actuel suppléant n’ayant pas la carrure pour faire face aux auditeurs dans l’éventualité où ils s’intéresseraient à l’activité de mon équipe.
Bien entendu, je ne l’entendais pas de cette oreille, et j’ai eu une discussion pour le moins houleuse avec la direction, discussion dans laquelle on m’a opposé des arguments ridicules mais qui s’est soldée par un chantage avec des menaces voilées derrière, ce qui ne m’a pas mis dans de meilleures dispositions.
Bref, je ne peux pas y échapper, je vais me farcir une journée d’audit au cours de laquelle dans le meilleur des cas je serai sollicité pendant un quart d’heure. Tout ça en échange de deux jours de congés exceptionnels supplémentaires qui m’ont été généreusement octroyés en échange (alors que j’avais demandé trois semaines de congés supplémentaires à prendre dans la foulée de celles ainsi mutilées, plus un treizième mois (demandes formulées en sachant pertinemment qu’elles étaient outrageusement excessives et ne seraient hélas jamais acceptées)). Et pas possible de me rembourser ma réservation de vacances, bien sûr…
Tout ça en échange d’un vague merci. Ou comment démotiver les gens impliqués et consciencieux. J’en suis de plus en plus réduit à attendre mon hypothétique retraite, qui n’arrivera pourtant pas de sitôt, hélas…
Je rigolerais presque si jamais je tombais malade ou si j’avais un quelconque accident m’empêchant de participer à l’audit pour des raisons médicales. Mais ça, j’ai évité de le sortir dans la discussion : si ça arrivait, on croirait sans doute que c’est du pipeau et que je me suis arrangé pour obtenir un certificat médical de complaisance. Mais j’en suis presque à espérer que ça arrive, pour peu que je n’ai pas de séquelles ensuite…
Détail vaguement amusant : j’ai eu au téléphone aujourd’hui pour une tout autre raison mon ancien suppléant, viré comme un malpropre il y a quelques années, et qui avait entendu parler de cet audit par ailleurs. Il a été atterré d’apprendre ce qui se passait. Alors qu’il aurait sans doute été en mesure d’y prendre part à ma place à l’époque où c’était lui qui me remplaçait… Chose que j’ai aussi envoyé dans les dents de la direction lors de notre discussion.
S’il y a des traces écrites des validations de congés, tu dois pouvoir, de deux choses l’une :
– soit pouvoir refuser de participer à cet audit car tes congés ont été validés il y a N jours et ton employeur ne peut pas revenir sur cette validation (mais il risque de prétendre qu’il s’agit d’un cas de force majeure) ;
– soit pouvoir exiger le remboursement de tes arrhes non remboursables au motif que tu avais vu validés tes congés il y a N jours.
Et bien entendu, n’hésite pas à demander conseil aux IRP.