Tuerie d’avant Noël

En ces temps de psychose autour des risques d’attentats, de décisions liberticides édictées par un gouvernement à la ramasse, d’état d’urgence de longue durée et autres assignations à résidence d’opposants sans aucun lien avec la moindre entreprise terroriste, je crains fort de devoir me passer demain d’une de mes collègues (ce qui, à cette période de l’année où nous sommes en effectifs réduits à cause des vacances mais en volume de travail potentiellement important, risque de s’avérer délicat). Elle a en effet envoyé ce matin à une autre de mes subordonnées, absente aujourd’hui, un texto professionnel qui, s’il tombait sous des yeux non-initiés, pourrait susciter quelques alarmes en raison du jargon utilisé (jargon qui fait sens dans le contexte, mais pourrait évoquer pour le profane un projet d’attentat de masse) ; ou au minimum faire croire à une plaisanterie de fort mauvais goût. Sauf que ce texto, elle l’a justement envoyé dans un premier temps à un mauvais numéro.
Du coup, je ne serais pas surpris que les gendarmes débarquent chez elle en pleine nuit en défonçant la porte et l’embarquent manu militari pour la cuisiner pendant quelques jours…
Ou du moins, ça a été un sujet de plaisanterie entre nous aujourd’hui. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on rigolerait nettement moins si ça arrivait (surtout elle), même si elle devrait en principe pouvoir s’en expliquer sans trop de difficultés. Espérons que le destinataire ne s’en sera pas formalisé…

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