Kro en résumé : Everest

Everest
(2015)

Film racontant une expédition touristique catastrophique ayant réellement eu lieu sur l’Everest en 1996everestOn peut aussi voir ce film comme une critique des ascensions « commerciales » (en voyage organisé, pour forcer un peu le trait) de l’Everest, bien qu’il n’appuie pas beaucoup sur cet aspect). On voit bien que l’himalayisme tient désormais plus du bizness que de l’exploit sportif (même si c’est encore loin d’être une simple promenade).
Donc en 1996, il y a déjà des voyagistes dont les guides emmènent de riches clients au sommet de l’Everest moyennant le paiement d’une petite fortune (65.000 dollars). L’un de ces voyagistes est Adventure Consultants, une boîte néo-zélandaise dont le patron, Rob Hall, est le personnage principal du film. Tout est organisé de façon carrée (logistique, etc…) par ces boîtes, mais on sent bien que ça amène à tenter l’aventure des gens qui n’ont pas le niveau. Et justement, dans le petit groupe de clients qu’emmène Hall (assisté de quelques autres guides et de sherpas), la plupart ne semblent pas tout à fait être au niveau, même s’ils n’en sont sans doute pas loin. Or la montagne ne tolère pas ce genre d’approximations…
En plus, les problèmes s’accumulent : le camp de base est bondé car il y a plusieurs expéditions commerciales qui veulent emmener leurs touristes au sommet en même temps, ce qui cause des embouteillages sur la voie suivie ; la préparation matérielle laisse à désirer ; et la météo est défavorable. Or la dernière partie d’une ascension de l’Everest est une course contre la montre : au delà de 8.000 m, il ne faut pas rester plus de quatorze heures à la louche, sinon on risque de gros pépins. Et devinez ce qui arrive quand on est ralenti à l’aller et qu’on emmène des clients qui sont « trop courts » physiquement ? Sans compter que comme c’est commercial, ben au lieu d’imposer au client qui va manifestement finir hors délai de redescendre pasque ça ne va pas passer, on accepte bêtement de l’emmener quand même au sommet, pasqu’il a payé une fortune et que le client est roi…
J’avais déjà entendu parler de cette fameuse expédition, donc je savais que certains personnages allaient mourir, mais j’avais oublié l’ampleur des dégâts. C’est un film qui se finit mal, je le savais, mais il se finit plus mal que ce à quoi je m’attendais (ce qui n’est pas un problème, à part ptêt pour ceux de mes lecteurs qui se sentent concernés par le fait que j’ai déclaré l’avoir regardé comme inspiration JdR…). Ça n’a rien d’extraordinaire, mais j’ai bien aimé.

Ce contenu a été publié dans J'ai pas la télé, Kros, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *