Asteroid Cybele:
The American Wasteland
David Harmer & R. Edward Johnson
ISBN : 978-1537132723
Fantasy Games Unlimited
copyright 2016 David Harmer and R. Edward Johnson
164 pages
Supplément pour Aftermath!, deuxième volume de la série Asteroid Cybele, décrivant les États-UnisCôté forme, il y a des coquilles et la plupart des illustrations, en 3D par ordinateur, sont franchement moches (et par ailleurs souvent sexistes).
Après un topo sur la Ruine (déjà lu dans Lords of London) et un chapitre sur la création de persos, on a droit à un scénario, commençant à Miami où les persos sont recrutés pour participer à la protection d’un convoi de marchandises. Ce scénario est mal expliqué et pas terrible (les persos, qui n’occupent qu’une position subalterne dans la protection du convoi, ont une TRÈS FORTE probabilité d’échouer ET d’y laisser pas mal de plumes (s’ils survivent, ce qui est loin d’être gagné) : je ne dis pas que ça ne peut pas être intéressant si c’est bien amené, mais là, ça n’est assurément pas bien amené).
Ce n’est qu’ensuite qu’on nous décrit (partiellement) les États-Unis, en commençant par Miami, qui occupe plus de trente pages, principalement constituées de la description d’un casino et du détail des différents gangs et autres forces qui se partagent le coin (par contre, pour d’éventuelles communautés agricoles (pasque tous ces guignols là, faut quand même bien qu’ils mangent), vous repasserez (y a bien une tribu indienne, mais c’est à peu près tout). La section sur Miami s’achève par une dizaine de pages consacrée à une course automobile entre Miami et Seattle. Y a pas à dire, dans cette vision post-cataclysmique des États-Unis, les survivants ont de drôles de priorités (et du carburant à foutre en l’air, aussi).
De Miami, on passe aux Appalaches, où à chaque fois et à de très rares exceptions près, les PNJ qui sont détaillés et ont un nom sont des chefs de bande (ou de troupe, enfin, des types à la tête d’une force armée plus ou moins organisée, quoi) et certains de leurs subordonnés. Pas de civils, pas de types qui sont décrits pasqu’ils ont un passé intéressant, pasqu’ils peuvent fournir des infos, du matos ou des compétences aux persos, ou leur confier une quête, pas de figures de la vie locale ; non : (quasiment) que des porte-flingues. C’est bien limité comme façon d’aborder le sujet.
La Nouvelle-Angleterre est expédiée en un poil plus de trois pages (soit une poignée de PNJ (dont certains ne sont qu’un nom et une suite de caracs, pas la moindre info sur à quoi ils ressemblent, ce qu’ils sont, etc…) et quelques brèves tables de rencontres aléatoires, j’appelle pas ça décrire une zone).
Les régions situées entre les Appalaches et les Rocheuses constituent The American Wastelands. Elles ont été enfouies sous des mètres de poussières (dont on se demande franchement d’où elles sortent en de telles quantités, et accessoirement, pourquoi elles n’ont apparemment pas affecté le reste du monde) : bizarre que ça ne gêne pas la fameuse course Miami Seattle évoquée plus haut…
Le dernier coin décrit est Seattle.
En annexes, on trouve diverses choses, dont beaucoup sont reprises des annexes du module A1 Operation Morpheus, dont l’auteur, Phil McGregor, n’est pas mentionné dans les crédits du bouquin (même si, soyons honnête, le titre de la première annexe (sur les règles sur les véhicules) est suivi de la mention (McGregor, 1982)).
Tout ça est vraiment très bof, et le contexte décrit (enfin, esquissé entre les caracs de deux bandes de sales types) entre violemment en conflit avec ma suspension volontaire de l’incrédulité. Bref, un machin d’une profonde médiocrité.