Kro en résumé : Sidewise in Time

Sidewise in Time
Murray Leinster
Gollancz, collection Golden Age Masterworks
ISBN 978 1 473 22739 2
© the Heirs to the Literary Estate of Murray Leinster 2020
394 pages

Recueil de dix nouvelles de Murray Leinster

Les dix nouvelles sont :
Sidewise in Time (1934), un texte précurseur en matière de Terre parallèles, dans lequel différentes lignes temporelles se retrouvent emmêlées (et continuent à s’emmêler), ce qui fait que notre Terre devient une mosaïque de morceaux appartenant à des Terre parallèles différente. En franchissant à certains moments des lignes de fracture temporelle, on peut passer de l’une à l’autre (sans toutefois savoir à l’avance où on met les pieds). Un professeur qui a compris avant tout le monde le principe du truc entraîne avec lui sept étudiants doués dans des matières différentes, avec armes à feu et ouvrages de référence, dans le but de se tailler un empire sur une Terre parallèle moins avancée. Mais les étudiants n’avaient pas été informés du projet et voudraient plutôt revenir chez eux… C’est devenu très classique à notre époque.
The Runaway Skyscraper (1919), le tout premier texte de SF publié par Leinster : un gratte-ciel de Manhattan, avec deux mille personnes à l’intérieur, subit un glissement temporel, et se retrouve au même endroit mais quelques millénaires dans le passé. Les occupants doivent s’organiser pour survivre tout en trouvant le moyen de revenir à leur propre époque. C’est pas terrible et plutôt daté.
The Mad Planet (1920) est la première version du début de The Forgotten Planet. Dans cette version il ne s’agissait pas d’une planète dont l’ensemencement a été prématurément interrompu, mais de notre propre Terre victime d’un cataclysme (dû aux gaz à effet de serre émis par les activités humaines).
Politics (1935) a pour contexte des États-Unis en guerre dans le Pacifique contre un ennemi jamais nommé. Un fort parti pacifiste incite à la reddition. Alors que le président est sur le point de donner l’ordre de capitulation, un seul navire, pourvu d’un système de visée révolutionnaire, fait basculer le cours de la dernière bataille. C’est moyen.
Proxima Centauri (1935), une histoire de premier contact qui ne se passe pas bien. Moyen aussi.
First Contact (1945), autre histoire de premier contact, que j’avais déjà lue en V.F. quand j’étais ado et qui m’avait beaucoup plu à l’époque. Deux vaisseaux spatiaux, un humain menant une mission scientifique astronomique et un extra-terrestre, tombent par hasard l’un sur l’autre et leurs équipages entrent en contact ; mais chacun estime qu’il ne peut repartir en laissant l’autre risquer de le suivre et de découvrir l’emplacement de sa planète, et ils ne voient donc pas d’autre choix que de s’affronter, alors qu’ils n’en ont envie ni l’un ni l’autre. Heureusement, ils vont trouver un moyen d’éviter ça. Alors évidemment, trente et quelques années plus tard, je ne trouve plus la solution aussi bonne que quand j’étais ado ; mais j’aime toujours bien cette nouvelle.
A Logic Named Joe (1946), autre nouvelle que j’avais lue en V.F. quand j’étais ado, et dont j’avais un bon souvenir. Mais cette lecture datait d’une époque où mon expérience de l’informatique se limitait à des programmes sur calculatrice scientifique et à quelques manipulations d’ordinateurs antédiluviens genre Micral. Donc en attaquant cette nouvelle lecture d’un texte qui pour ce dont je me souvenais préfigurait non seulement les ordinateurs personnels, mais aussi la source inépuisable d’informations qu’est internet, j’avais quelques appréhensions, me demandant si elle avait bien vieilli. À ma relative surprise, c’est bien le cas.
De Profundis (1945), courte nouvelle dont le narrateur est une énorme créature des abysses qui découvre une bathysphère accidentée et la rapporte à la surface, premier de son espèce à aller si haut. Pas mal, mais pas vraiment SF.
If You Was a Moklin (1951), courte nouvelle qui se passe sur une planète où une compagnie a établi un comptoir pour commercer avec les autochtones, qui sont particulièrement amicaux et humanophiles. Peut-être même un peu trop… J’ai bien aimé.
Exploration Team (1956) est la première version de Combat Team, l’une des nouvelles de la série The Planet Explorer. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait beaucoup de différences entre les deux versions (que je n’ai cependant pas comparées).
Au final, un recueil inégal, probablement à réserver aux amateurs de Leinster.

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Une réponse à Kro en résumé : Sidewise in Time

  1. Miod dit :

    Je me permets de mentionner que « Un Logique nommé Joe » a été réédité en français il y a quelques années (2013) aux éditions « le passager clandestin », dans la collection « dyschroniques » chapeautée par Philippe Curval.

    En vente (4 euros, c’est pour ainsi dire donné) dans toutes les bonnes librairies, et si vous ne savez pas quelles sont les libraires les plus proches de chez vous qui l’ont en stock, demandez donc à votre Logique…

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