Une « saison », 21 épisodes
(1994 / 1995)
Série télé de SF
Dans un futur pas si lointain (fin du XXIIème siècle), l’humanité vit désormais à bord de stations spatiales, mais certains gamins y développent une maladie, « le syndrome », qui les tue avant qu’ils n’atteignent l’âge de neuf ans et qui est apparemment liée au fait de vivre dans une boîte de conserve spatiale. Devon, la très riche mère d’un de ces gamins, qui a déjà huit ans, organise et conduit une expédition vers une exoplanète habitable où elle espère fonder une colonie qui pourra ensuite accueillir les familles ayant des gosses atteints du syndrome (familles qui doivent débarquer vingt-six mois plus tard). Non seulement l’expédition ne semble pas être du goût des autorités, qui lui mettent des bâtons dans les roues avant le départ et tentent de la saboter, mais une fois arrivée en orbite autour de l’exoplanète, après vingt-deux ans de sommeil cryogénique, les choses ne se passent pas comme prévu : normalement le vaisseau de transport devait larguer gens et matos depuis l’orbite et s’en retourner, mais le largage se passe mal, le vaisseau va s’écraser, et ses occupants (futurs colons comme équipage n’ayant pas du tout prévu de rester ici) doivent l’évacuer à bord de capsules de secours, et se retrouvent (plus ou moins, et finalement plutôt moins que plus, d’autant qu’il y en a quand même un gros paquet qui étaient dans la même capsule et qui arrivent donc au même endroit) dispersés sur la planète, tout comme leur matos (nettement plus dispersé pour sa part), et à plusieurs mois de voyage du site choisi pour l’implantation de la colonie. Et pour couronner le tout, il semble qu’ils ne soient pas seuls sur place, mais qu’il y ait déjà une (voire deux) civilisations sur la planète (les principaux autochtones étant désignés par les nouveaux arrivants sous le terme de « Terriens », ce qui est source de profonde confusion pour le spectateur (c’était Terrians en V.O., donc un poil moins ambigu))… et qu’ils ne soient pas non plus les seuls humains.
On suit donc leur caravane vers l’ouest (faisant écho aux caravanes de pionniers du XIXème siècle américain), avec les obstacles sur leur chemin, les tensions entre individus, le manque de matos adapté, la faune et la flore inconnues, les difficiles relations avec les autochtones, etc…
Ça n’est pas dépourvu d’incohérences, et quand ça s’aventure sur le terrain de la biologie (médicale par exemple), c’est affligeant de n’importe quoi.
Y a aussi tout un pan fantastique (ou mystico-fantastique) et non SF, et ça, très peu pour moi.
Les effets spéciaux SF ont vieilli, et plutôt mal. Par contre, pour une fois, les enfants sont joués par des acteurs de leur âge, ce qui est une bonne chose pour l’immersion du spectateur.
Ce n’est pas ce que j’avais envie de regarder. Je m’attendais à un truc sur les difficultés de colons sur une nouvelle planète pour établir leur colonie et y (sur)vivre, et à la place de ça j’ai eu droit à un remake de la piste de l’Oregon avec toutes ses difficultés (avec hivernage dans les montagnes enneigées et tout, et même cannibalisme (ou presque : consommation d’un être pensant) : on croirait (en beaucoup moins tragique) la tristement célèbre Donner party, et je suis persuadé que c’est voulu). Ç’aurait quand même pu être intéressant, y avait quelques bonnes idées, mais les incohérences, le n’importe quoi scientifique et les aspects mystico-fantastiques m’ont empêché de rentrer dans le trip (sans parler des fois où j’aurais été plus à même de survivre dans les mêmes conditions que ces rigolos).
Et comme bien entendu c’est encore une de ces séries de SF prématurément interrompues, ça ne se finit pas dans le dernier épisode, ils n’ont même pas atteint le site de la future colonie, ils sont encore paumés en plein milieu de nulle part (quoiqu’ils aient passé l’hiver) et la cheffe de l’expédition est gravement malade.
Bref, encore une série que je ne peux que vous déconseiller.