Réseau(s)tage

J’ai déjà dû vaguement évoquer ici-même nos actuelles difficultés de recrutement. Non seulement mon équipe est actuellement en sous-effectif, mais ça va se creuser dramatiquement après l’été, où je n’aurai plus que six agents au lieu de dix (sans même compter le fait qu’une autre de mes subordonnées envisage de peut-être éventuellement aller voir ailleurs, ce qui nous foutrait salement dans la merde). Et côté recrutements donc, c’est la cata : les annonces chez popol emploi ne donnent rien, maxi un candidat à chaque fois dont certains ne daignent même pas répondre à mes appels (mais pourquoi avoir postulé dans ce cas bon sang ?), et les autres ne vont de toutes façons jamais au bout (le seul qui m’a rappelé après l’entretien pour me dire qu’il acceptait le poste… ne faisait pas l’affaire, donc n’a pas été pris) ; nos propres réseaux se sont taris ; et les rares personnes recrutées directement par le siège et qu’on nous a imposées… disons pudiquement qu’elles font partie de la fournée de départ annoncés et qu’on ne va pas les regretter.
Bref, on est tellement dans la merde que je commence à me demander si on va pouvoir continuer à assurer nos missions les plus fondamentales : même en laissant tomber les activités « annexes », on fait des heures à la pelle et les organismes (dont le mien ; et j’ai encore tenu deux postes aujourd’hui, et rebelote trois jours sur cinq la semaine prochaine…) morflent d’autant plus.
En plus, on devait faire un point sur le sujet hier avec notre cheffe, mon adjointe et moi, point au cours duquel j’espérais lui faire prendre conscience de la gravité de la situation. Sauf qu’au moment de l’appeler comme convenu, on a appris, en tombant à notre grande surprise sur la secrétaire, qu’elle avait prolongé ses congés sans daigner nous prévenir. Ça ne doit pas l’inquiéter beaucoup, manifestement…
Mais ce midi, j’ai eu la surprise en consultant ma messagerie d’y découvrir un message de ma stagiaire du mois d’avril dernier (une fille très bien, une de mes meilleures stagiaires à ce jour, mais dont je n’avais pas eu l’occasion (pas le temps, surtout) de vous parler à l’époque) intitulé « Candidature spontanée ». Je pensais avant de l’ouvrir qu’elle postulait pour un boulot d’été chez nous, mais non : comme elle savait que j’avais des difficultés de recrutement, elle m’a envoyé le C.V. d’une de ses connaissances, qui pourrait sur le papier être intéressant (et que du coup, je recevrai en entretien d’embauche lundi).
Peut-être qu’on va réussir à tirer à nouveau quelque chose de nos réseaux de recrutement… Mais va falloir qu’ils se montrent plus productifs que ça, pasqu’en supposant que ce candidat fasse l’affaire, il faudra encore qu’on en trouve trois autres.

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