deuxième season, en seize épisodes de 45 mn chacun environ, d’une série télé vaguement inspirée de la série BD éponyme
(2022)
À part les (noms des) deux personnages principaux (toujours incarnés par Alan Tudyk et Sara Tomko), il n’y a assurément plus rien à voir avec les BD (mais d’une certaine façon c’est tant mieux, ça me permet de mieux apprécier la série au lieu de m’affliger devant une adaptation ratée). Harry (appelons ainsi le resident alien du titre, puisque c’est l’identité du type qu’il a tué pour prendre sa place dans la société humaine) allait retourner sur sa planète à la fin de la première season, mais son vaisseau s’est crashé et il se retrouve coincé sur Terre, en attendant que d’autres de ses congénères se pointent pour accomplir sa mission à sa place : détruire l’espèce humaine.
Sans oublier le fait que l’homme qu’il a tué pour prendre sa place était lui-même un meurtrier, et que la police locale est sur le point d’élucider le crime (donc de le coffrer)…
Franchement, le fait que ce soit désormais déconnecté de la BD (ou du moins, le fait que je l’ai enfin « admis ») me rend la série beaucoup plus sympathique. Évidemment, comme dans la BD les histoires tournent en bonne partie autour de la vie quotidienne de certains habitants de Patience (qui n’ont rien à voir avec ceux de la BD) (et principalement, autour de certaines habitantes de Patience ; il y a plus de seconds rôles féminins que masculins et ils (enfin, elles) ont sans doute plus de temps d’écran) ; et, contrairement à la BD, elles tournent aussi autour de l’inadaptation de Harry à la vie dans la société humaine (et de son humanisation qui augmente progressivement, principalement contre son gré d’ailleurs). Avec en fil conducteur les efforts d’Asta pour faire en sorte qu’Harry contacte ses congénères et les empêche de détruire l’humanité, et ceux des services secrets américains pour mettre la main sur l’extra-terrestre.
Enfin, quand je dis que c’est déconnecté de la BD, ça n’est pas tout à fait exact : les épisodes 6 et 7 reprennent une partie de l’intrigue de An Alien in New York. Mais pour le reste, ça part dans une direction qui n’a absolument plus rien à voir.
Ça part également dans une certaine surenchère, avec problèmes liés aux activités franchement pas nettes du Harry originel (celui dont l’ET a pris l’apparence), services secrets à la recherche des ET, deuxième ET sur place et deuxième espèce ET qui veut envahir la Terre (et qui est déjà là). Ça commence à faire beaucoup.
À noter que dans l’épisode 12 (L’alien interne), qui se déroule en partie le soir d’Halloween, on entend une bonne partie de (Don’t Fear) The Reaper, morceau emblématique du Blue Öyster Cult.
Ça n’est certes pas extraordinaire, mais j’ai bien aimé. Nettement plus que la première season, sans doute en partie pasque je n’avais cette fois-ci plus la moindre attente relative à la BD.
Une troisième season est prévue. J’essaierai de la regarder le moment venu, même si j’ai peur que la surenchère évoquée plus haut (et qui semble s’accélérer en toute fin du dernier épisode) fasse tout basculer du mauvais côté. On verra.