Kro en résumé : Star Trek : La nouvelle génération

Star Trek : The Next Generation
(1987 / 1994)

Série télé de space opera en sept seasons et 178 épisodes, se déroulant plusieurs décennies après la série originelle (TOS)

pas trouvé le visuel « à plat » avec une qualité d’image satisfaisante

Bien entendu, les personnages ne sont plus du tout les mêmes que dans TOS. L’Enterprise (qui n’est pas le vaisseau que commandait Kirk, mais un nouvel appareil du même nom, l’Enterprise-D) est commandée par Jean-Luc Picard (Patrick Stewart), un Français, amateur de Shakespeare, buveur de thé et féru d’archéologie.
Son second (Numéro 1, en écho à l’appellation du personnage de Majel Barrett dans The Cage) est William Riker (Jonathan Frakes), qui reprend en quelque sorte le côté homme à femmes de Kirk.
Les autres personnages principaux sont :
– le second officier Data, un androïde dont les difficultés à appréhender le comportement humain rappellent un peu (mais parfois aussi, un peu trop) Spock (Brent Spiner) ;
– la conseillère (sorte de psychologue) Deanna Troi (Marina Sirtis), qui est demi-humaine et demi-bétazoïde, donc dotée de capacités psioniques (de l’empathie, principalement), et dont j’ai eu un peu de mal au début à comprendre pourquoi ses fonctions lui confèrent un siège sur la passerelle (ensuite, il devient plus clair qu’elle est là pour conseiller le capitaine dans ses relations avec les étrangers, un rôle effectivement important puisque Starfleet se repose sur la diplomatie et non sur la force brute ; c’est juste dommage que son avis ne soit pas toujours écouté, et aussi qu’elle ne mène pas elle-même les négociations… et d’une manière générale, qu’elle serve surtout à faire joli, alors que le personnage a des capacités qui dépassent de loin celles de la potiche de service) ;
– la médecin du bord, Beverly Crusher (Gates McFadden), une profonde erreur de casting dont je vous dirai plus bas tout le mal que je pense ;
– la cheffe de la sécurité Tasha Yar (Denise Crosby), pasqu’ils ont enfin compris qu’il fallait un minimum de sécurité à bord, même si y a encore du boulot pour que ça soit vraiment efficace ;
– Geordi La Forge (LeVar Burton), le pilote aveugle (mais équipé d’un VISOR, appareil électronique lui permettant de voir quand même) qui prendra ensuite (à partir de la deuxième season) le rôle d’ingénieur en chef ;
– Worf (Michael Dorn), un officier klingon (qui deviendra chef de la sécurité, mais ne sera pas plus efficace que Tasha Yar à ce poste).
Ajoutons encore Wesley Crusher (Wil Wheaton), le fils adolescent de la docteure Crusher, qui au départ ne fait pas partie de l’équipage (mais y a plein de civils à bord de l’Enterprise, puisque les membres d’équipage peuvent être accompagnés de leur famille), très doué pour tout ce qui est technologique, mais au début de la série encore un ado, avec tout ce que ça implique d’insouciance, d’immaturité et d’insubordination (assez rapidement cependant, il est quand même promu au grade d’enseigne stagiaire). Ce personnage est tellement doué que dans la première season il arrive à en remontrer à plusieurs reprises à des professionnels expérimentés : la première fois, on se dit il est intelligent ce gamin, il a du potentiel, c’est bien ; la troisième fois, on soupire en se disant bon, le plus simple pour la prochaine fois ça serait que dès qu’il y a un problème les professionnels expérimentés le lui soumettent pour qu’il leur trouve la solution ; par la suite, ça finit fort heureusement par se calmer (sans toutefois s’arrêter complètement, et ça recommence de plus belle dans la fin de la season 3). J’ai aussi du mal avec son omniprésence sur la passerelle au poste de pilotage : enseigne stagiaire ou pas, ça reste un gamin de quinze ans (au début de la série, si on se base sur l’âge de l’acteur né en 1972), et il a ptêt des trucs à apprendre ailleurs que sur la passerelle…
Et on peut ptêt mentionner également Miles O’Brien (Colm Meaney), le sous-officier en charge du téléporteur, qui apparait nettement moins souvent que les précédents (deux épisodes seulement dans la première season, beaucoup plus ensuite), mais qui aura un rôle plus important dans la série suivante, Deep Space Nine (DS9).
Il y a quelques autres membres d’équipage qui réapparaissent parfois dans plusieurs épisodes, mais la plupart sont extrêmement mineurs et beaucoup n’ont pas de nom (ou du moins, on ne nous dit pas leur nom). J’en évoquerai quelques-uns au fil des seasons.

Ça commençait mal : dès le premier (et le deuxième, pasqu’il s’agissait d’un double) épisode de la première season, l’intrigue reposait sur un ET aux pouvoirs démesurés (le tristement célèbre Q). A fallu que je m’accroche pour boucler le visionnage de cet épisode, et rien que de savoir que Q apparait dans un épisode me suffit désormais pour décréter qu’il est mauvais (ce que le visionnage me confirme systématiquement). Et pourtant, je le savais, je m’y attendais, je m’y étais préparé.
Le troisième s’appuie sur le quatrième épisode de TOS, qui était correct bien qu’absolument pas fondé scientifiquement. Il en va de même ici. Et malgré le n’importe quoi scientifique, ça commençait à remonter un peu le niveau. Mais d’un autre côté, ça donnait aussi carrément l’impression d’être une resucée.
Bref, les débuts de TNG sont pour le moins laborieux. Et les épisodes suivants de la première season font beaucoup appel à ce que je n’aime pas dans Star Trek : ET surpuissants, énergies étranges, ce genre de choses. Heureusement, Roger m’avait à plusieurs reprises prévenu que cette première season n’était pas terrible. Seulement à peine plus des deux-tiers des épisodes sont regardables.
J’ai pas trop aimé la façon dont était traité le personnage de Tasha Yar : un coup Picard l’appelle (dans l’exercice de leurs fonctions respectives) par son prénom (ou plus précisément, par le diminutif de son prénom), un coup il lui donne du lieutenant Yar. Je trouve que la première attitude, très familière, est inappropriée sur un vaisseau de Starfleet (où les gens « ne se sentent jamais ridicules, même lorsqu’ils continuent à se vouvoyer et à s’appeler « Monsieur » alors qu’ils se connaissent tous depuis cinq ans », pour citer Final Frontier, qui est fortement inspiré de Star Trek), et il ne se comporte pas ainsi avec les officiers masculins (du moins, pas pendant les épisodes où elle est encore à bord, ou alors ça m’a échappé ; ensuite, ça arrive, mais on peut mettre ça aussi sur le fait qu’ils se connaissent tous depuis plusieurs années) : c’est peut-être notre époque qui veut ça, mais j’ai ressenti ça comme du paternalisme déplacé envers une femme qui par ailleurs est un officier compétent et particulièrement sous-exploité par les scénaristes, à tel point que l’actrice en était frustrée et a choisi de foutre le camp, ce qui s’est traduit par le décès prématuré de son personnage dans l’épisode 23 de cette première season, par ailleurs un épisode que j’ai trouvé plutôt mauvais (pas spécialement à cause de sa mort, mais surtout à cause de la créature surpuissante invincible et purement maléfique qui l’a causée, qui est comme vous le savez typiquement le genre de trucs que je déteste dans Star Trek).

La deuxième season (la plus courte des sept, avec seulement vingt-deux épisodes au lieu des vingt-six réglementaires) commençait mal elle aussi, avec une créature d’énergie qui s’incarne en fécondant magiquement Deanna Troi, un autre des trucs que je n’aime pas dans Star Trek. Le deuxième épisode fait intervenir une énième créature surpuissante, le troisième n’est pas à mon goût (absolument pas cohérent informatiquement parlant, en tous cas à mes yeux ; ou alors y a des gros soucis à se faire à propos de la sécurité des ordinateurs de Starfleet), et il faut attendre le quatrième pour que les choses deviennent enfin intéressantes, et certains épisodes sont carrément bons. Malheureusement, le tout dernier, principalement constitué d’extraits d’épisodes antérieurs de la série, est plutôt minable.
Dans cette deuxième season, Worf (qui a succédé à Tasha Yar comme chef de la sécurité) et La Forge (devenu ingénieur en chef) ont troqué leurs uniformes rouges pour des uniformes jaunes, Riker s’est laissé pousser la barbe (ça fait bizarre au début, mais quand on le revoit sans barbe on ne peut que constater qu’il avait l’air d’un blanc-bec), la mère Crusher n’est plus à bord (remplacée par une docteur Katherine Pulaski (Diana Muldaur) qui est bien plus crédible dans le rôle de toubib), et le panel de personnages principaux est complété par Whoopi Goldberg dans le rôle de Guinan, la barmaid aux chapeaux particuliers du À l’abordage, le bar de l’Enterprise, qui est un peu plus que ce qu’elle semble être, ce qui en fait un personnage plutôt intéressant (car énigmatique ; par certains côtés, ça m’a évoqué Book dans Firefly, bien que les deux personnages soient très différents), quoique sous-exploité dans l’ensemble de la série (un peu comme Book d’ailleurs) et n’y dévoilant pas ses secrets (comme Book toujours).
C’est dans cette deuxième season qu’apparaissent les Borgs, encore un truc que je n’aime pas du tout dans Star Trek, comme je vous l’avais déjà expliqué : C’est un adversaire trop « facile » pour le scénariste, on ne peut rien faire face à eux.

La troisième season voit le retour à bord de la mère Crusher, et donc la disparition (sans adieux ni explications) de Pulaski. Elle se termine sur un cliffhanger, avec Picard prisonnier des (et assimilé par les) Borgs, dont le vaisseau fonce vers la Terre alors que les moyens technologiques de la Fédération sont impuissants à le stopper (ou à l’endommager substantiellement). Cette season est franchement pas mal, avec seulement une poignée d’épisodes qui ne sont pas à mon goût.

La quatrième season s’ouvre évidemment par la deuxième partie du dernier épisode de la troisième season (et rétablit donc immédiatement la situation initiale, avec Picard récupéré par l’Enterprise et « réhumanisé »). Wesley Crusher quitte l’équipage à l’issue de l’épisode 9 pour aller à Starfleet Academy. Cette season voit aussi une certaine mise en avant du personnage de Miles O’Brien, et l’apparition de deux autres personnages récurrents très mineurs, la botaniste Keiko Ishikawa (Rosalind Chao), qui devient Keiko O’Brien suite à son mariage avec Miles dans l’épisode 11, et l’infirmière Alyssa Ogawa (Patty Yasutake). Comme la précédente, elle se termine par la première partie d’un épisode double. Et comme la précédente, c’est une season pas mal, avec encore moins de déchet.

La cinquième season commence donc par la suite du dernier épisode de la season 4.
Le troisième épisode voit l’apparition d’un nouveau personnage récurrent, l’enseigne bajorane Ro Laren (Michelle Forbes), jeune et plutôt indisciplinée, mais avec du potentiel ; un personnage que j’ai trouvé particulièrement intéressant. Malheureusement, elle n’apparait que dans une poignée d’épisodes (huit en tout, dont six dans la présente season) : c’est franchement un personnage sous-exploité, pasque de tous les personnages principaux (ou semi-principaux dans son cas, donc), c’est celui que j’ai trouvé le plus intéressant ; sans doute pasqu’avec son caractère et ses antécédents, elle est moins « lisse », moins « propre sur elle », que les autres. Mais décidément, entre Ro Laren, Tasha Yar tellement sous exploitée que son actrice décide de foutre le camp de la série, Deanna Troi qui fait principalement de la figuration, Katherine Pulaski dont l’actrice se fait lourder après une season, et Beverly Crusher qui est la seule à avoir un rôle correctement exploité mais dont je vous dirai plus loin combien elle est à chier, TNG a un gros problème dans le traitement de ses personnages féminins. Notez quand même que dans le cas de Ro Laren, ça vient en partie de l’actrice qui n’avait pas voulu s’impliquer plus dans la série. Dommage…
Dans cette season, il y a un épisode dans lequel Wesley Crusher revient à bord de l’Enterprise pour quelques jours de vacances ; et bien entendu, on retombe alors dans les travers des épisodes centrés sur ce personnage, où il est tellement balèze en sciences et techniques que c’est lui qui sauve le vaisseau. C’est le genre de trucs qui ne me font absolument pas regretter son départ des personnages habituels de la série. Il réapparait dans un autre épisode plus à mon goût.
Il y a aussi un épisode avec des Borgs, qui contre toute attente s’est avéré relativement correct ; mais c’est sans doute pasqu’on n’a affaire qu’à un Borg séparé du collectif (et qui finit par s’individualiser), et non au collectif Borg à proprement parler.
Très bon point, il n’y a aucun épisode avec l’horripilant Q.
La season est pas mal dans l’ensemble, et se termine une fois encore sur un cliffhanger qui sera résolu dans le premier épisode de la season 6. Malheureusement, je n’ai pas aimé cet épisode double, avec une histoire de voyages temporels et de méchants ET avec une technologie temporelle très balèze.

La sixième season m’a semblé moins bonne que les quatre précédentes (surtout au début ; ça s’améliore quelque peu ensuite).
Ro Laren n’apparait que dans un seul et unique épisode, et malheureusement celui-ci n’est pas à mon goût, car il fait intervenir un phénomène physique « magique » qui transforme certains personnages en enfants (ou plus précisément, en adultes dans des corps d’enfants (mais avec des fringues à leur nouvelle taille, et ce, sans la moindre tentative de justification)), et des explications biologiques du phénomène qui sont affligeantes de n’importe quoi pitoyable (ou pitoyables de n’importe quoi affligeant). C’est d’autant plus dommage qu’en dehors de ça l’épisode aurait presque pu être correct, et que franchement, même en gamine d’une douzaine d’années (ce qu’elle est dans presque tout l’épisode), Ro Laren assure carrément. Pour vous dire à quel point ce personnage a été sous-exploité…
Miles O’Brien n’apparait quant à lui que deux fois, puisqu’il a ensuite été transféré vers la série DS9, qui faisait ses débuts en parallèle de cette season de TNG. L’épisode 16 se passe justement en partie sur la station Deep Space Nine et met en scène un personnage récurrent de DS9 (le docteur Bashir, dont on se demande bien comment il est arrivé dans l’infirmerie de l’Enterprise…).
Il y a un épisode, plutôt sympathique, dans lequel apparait Scotty, le chef mécano de TOS (mais évidemment, il a pris un sacré coup de vieux depuis TOS). Il y a aussi deux épisodes qui donnent du corps aux croyances klingonnes.
La season se termine comme les trois précédentes sur l’inévitable cliffhanger qui sera résolu dans le premier épisode de la season suivante.

La septième et dernière season reprend là où la sixième s’était arrêtée. Malheureusement, ce double épisode à cheval sur deux seasons est à base de Borgs, donc pas à mon goût (pour cette raison et pour d’autres). D’ailleurs, d’une manière générale la season continue dans la lancée de la précédente, c’est-à-dire qu’elle n’est pas au niveau de celles d’avant (même si elle contient quelques épisodes remarquables). Peut-être que l’inspiration des auteurs s’essoufflait de plus en plus et qu’il était grand temps d’arrêter.
Guinan n’apparait pas, et Ro Laren n’intervient que dans un seul et unique épisode qui, moyennant quelques adaptations et si le personnage avait vraiment été récurrent, aurait pu constituer un bon cliffhanger de fin de season si la série avait continué au-delà.
Le pénible Q figure quant à lui dans les deux derniers épisodes (ou plus précisément, dans l’épisode double final).
J’attendais avec intérêt l’épisode 15 (Promotions), dont le titre en V.O. est Lower Decks et a donc été repris par l’excellente série animée. Cet épisode, par ailleurs carrément bon (peut-être l’un des meilleurs de toute la série), est centré sur un petit groupe d’enseignes et a servi d’inspiration pour le concept de la série animée. Par contre, sur l’Enterprise les enseignes sont logés à deux par cabine, c’est beaucoup plus luxueux que les couchettes rikiki des couloirs du Cerritos…

Les effets spéciaux sont meilleurs que dans TOS. Vingt ans plus tard, c’est heureux. Mais trente ans après, certains trucs font parfois franchement minable (ah, les allasomorphes du dixième épisode de la season 2, un grand moment de peluches géantes ridicules)… Et les acteurs continuent à se jeter dans tous les sens lorsque l’Enterprise est censée subir des secousses…
L’Enterprise est beaucoup plus moderne que dans TOS (mais la passerelle me parait bien trop spacieuse). Tout ce qui est technologie est encore regardable sans problème plus de trente ans après.

La couleur des uniformes a changé : désormais, le rouge, si souvent funeste dans TOS, est la couleur du commandement, et le jaune celle des machines et de la sécurité (scientifiques et soignants restent en bleu).
On voit (surtout au tout début) quelques membres d’équipage masculins avec des skants, tenues rappelant les minijupes des femmes de TOS, tandis que les principaux rôles féminins sont en pantalon (à part Deanna Troi, qui alterne entre pantalon et jupe longue (voire skant dans l’épisode final) mais qui est en (semi-)civil dans la plupart des épisodes ! Alors qu’elle donne tout de suite l’impression d’être plus compétente quand elle est en uniforme, ce qui devient le cas seulement (mais pas systématiquement) à partir de l’épisode 10 de la season 6.

Contrairement à ce qu’on voyait dans TOS, les Klingons sont manifestement différents des humains : ils ont des crêtes frontales marquées.
Outre des Klingons, des Romuliens et des Vulcains (entre autres), on voit apparaître dans cette série les Ferengi, les Cardassiens, les Trills, les Bajorans, etc… (et les Borgs, évidemment).. On découvre également que certaines de ces espèces sont interfertiles : on le savait déjà pour les humains et les Vulcains, grâce à Spock ; mais c’est également le cas des humains avec les Bétazoïdes, donc, des humains avec les Klingons, et des Klingons avec les Romuliens. Cette interfertilité devient plus compréhensible à la lumière du vingtième épisode de la season 6, qui explique par une origine unique la présence de nombreuses espèces humanoïdes sur des planètes variées.

Y a toujours des technologies qui sont un coup vachement balèzes, le coup d’après inefficaces. Un coup ils détectent une mouche qui pète sur la face cachée d’une planète à quinze années-lumière de distance (enfin, c’est pas un exemple réellement pris dans la série, mais vous voyez ce que je veux dire), le coup d’après ils sont incapables de détecter une intrusion à bord de l’Enterprise…

Ils continuent à se téléporter n’importe où sans précautions ni protection (donc bien entendu, sans scaphandre, entre autres…), comme c’était l’usage dans TOS. Mais grosse différence, les officiers supérieurs y vont en général sans être accompagnés de redshirts ; et du coup, y a nettement moins de morts…
Y aussi un truc que je ne pige toujours pas avec la téléportation : pourquoi se téléportent-ils en regardant tous dans la même direction ? Ça les oblige à se retourner une fois arrivés pour voir s’il n’y a pas de danger derrière eux, c’est donc une perte de temps qui pourrait tourner au drame… Il faut attendre l’épisode 6 de la season 4 pour qu’ils le fassent… et sauf oubli de ma part, ils ne recommencent pas avant l’épisode 26 de la season 6.
Et puis quand ils se téléportent vers un endroit dangereux, ils le font phaseurs à la ceinture, et ne les dégainent qu’ensuite : la perte de temps pourrait être largement suffisante pour leur être fatale…
Quand ils mènent un assaut l’arme au poing (ce qui certes n’arrive pas souvent), ils n’ont que leurs pyjamas d’uniforme habituels, pas la moindre protection, même pas un casque ou une paire de gants… (et en parlant d’armes, je me demande bien comment on peut faire mouche avec un phaseur, vu qu’il n’y a rien de prévu pour viser).
Y a un truc que je trouve complètement incohérent (enfin, je veux dire « Y a un tas de trucs que je trouve complètement incohérents, par exemple ») : quand ils affrontent le Cube borg, les armes de l’Enterprise s’avèrent impuissantes à lui infliger des dégâts sérieux, mais ils se téléportent sans aucun problème à son bord ; alors comment se fait-il que personne n’ait l’idée de téléporter à l’intérieur du Cube des charges explosives puissantes pour lui infliger de graves dégâts internes ? Et ça ne vaut pas que pour le Cube d’ailleurs, mais c’est là que j’ai trouvé ça vraiment criant.
Le service de sécurité à bord de l’Enterprise est toujours aussi lamentable, allant jusqu’à laisser sur la passerelle pendant tout un moment crucial un type dont Picard a ordonné qu’on l’en vire (alors que c’est un civil étranger au vaisseau et qu’ils sont deux pour l’expulser ; mais il a suffi que le type refuse de coopérer pour qu’ils arrêtent…).
Les procédures de biosécurité sont toujours aussi inefficaces (bien que l’existence de filtres au niveau des téléporteurs soit mentionnée), l’infirmerie est toujours aussi ridicule (bien qu’elle soit un peu plus moderne), et sur un vaisseau qui embarque plus de mille personnes, il n’y a même pas une équipe de pompiers pour intervenir en cas d’incendie quelque part à bord.

Il y a toujours du n’importe quoi scientifique (biologique et astronomique, en particulier).
Le fait que la docteure Crusher ne soit à mes yeux guère crédible dans son rôle n’arrange rien (à moins que ce ne soit l’inverse…). De tous les personnages principaux, c’est vous l’aurez compris celui avec lequel j’ai vraiment du mal. Je suppose que son « uniforme », avec par dessus une espèce de blouse bleue qui ressemble plus à un manteau qu’à une blouse (je n’avais d’ailleurs pas deviné au départ que c’en était une) joue beaucoup (déjà, si elle commençait par boutonner cette foutue blouse, qui en l’état ne lui sert pas à grand-chose, ça serait un grand pas vers un peu de crédibilité. Au moins, la docteure Pulaski ne s’encombre pas de cette chose ridicule (d’ailleurs, absolument personne d’autre parmi le personnel de l’infirmerie ne porte ce genre de choses, à une exception près : dans l’une des lignes temporelles de l’épisode 11 de la season 7, c’est Alyssa Ogawa qui est le toubib du bord et elle porte la même blouse que la mère Crusher, pour bien marquer le fait qu’on est dans une réalité temporelle différente (ou un univers parallèle)))… Et puis, qu’est ce qu’elle fout avec sa blouse partout ailleurs qu’à l’infirmerie ? C’est un ramasse-microbes pour contaminer ses patients ?
Quand elle n’a pas sa blouse, elle fait un petit peu plus crédible. Enfin, elle ferait un petit peu plus crédible s’il n’y avait pas un autre problème qui la discrédite à mes yeux : son brushing. Pasque franchement, on a l’impression que l’actrice a été choisie pour ses cheveux (et il me semble qu’elle les a laissés pousser au fil des seasons). Le pompon, c’est quand on la voit faire une chirurgie abdominale les cheveux en liberté… Je veux bien qu’on soit dans le futur avec des moyens d’asepsie bien meilleurs que de nos jours, mais franchement, même avec la meilleure volonté du monde… non. Je ne peux pas.

Les épisodes qui se passent dans le holodeck sont peu intéressants. C’est un prétexte pour envoyer les personnages dans diverses époques du passé de la Terre sans recourir au voyage dans le temps ou à la planète-qui-ressemble-à-la-Terre-dans-telle-ou-telle-époque-passée, comme ça se passait dans TOS ; mais quand on regarde Star Trek c’est pour voir de la SF, pas des histoires de gangsters, de Sherlock Holmes ou autres, avec des personnages de SF déguisés (ou non…) au milieu.

Un truc qui me gêne de plus en plus avec Star Trek (ça me gênait déjà avec TOS, mais là je l’ai clairement identifié, et c’est plus gênant que pour TOS puisqu’il y a beaucoup plus d’épisodes), c’est le manque de récurrence du contexte : c’est grosso modo du un épisode / une planète, et une fois l’épisode terminé, sauf dans quelques rares exceptions, on ne revient plus jamais sur la planète, on ne revoit plus jamais les personnages secondaires apparus dans l’épisode, même pas ceux qui font partie de l’équipage de l’Enterprise. Le seul truc récurrent, c’est l’Enterprise et la poignée de personnages principaux. Je trouve ça dommage. Ça donne certes l’impression d’un contexte très vaste, mais ça ne lui confère pas de cohérence (et le fait qu’à bord de l’élément récurrent Enterprise, les personnages secondaires durent rarement plus d’un épisode, est encore plus « grave » pour ça).

Comme pour TOS, la traduction française laisse à désirer, entre dialogues édulcorés, modifications gratuites, erreurs grossières, contresens, faux-amis, et jusqu’à au moins une phrase qui dit l’inverse de sa V.O. ! Et je ne parle que des quelques dialogues dont j’ai pu lire la V.O. sur internet ou des choses qui se détectent rien qu’en écoutant la V.F., mais j’imagine qu’il y en avait bien d’autres, et peut-être des pires…

J’ai plutôt bien aimé cette série, même si elle est loin d’être exempte des habituels problèmes de Star Trek.
D’ailleurs, j’aurais désormais tendance à dire que si vous découvrez Star Trek et n’êtes pas collectionneurs compulsifs, vous pouvez faire l’impasse sur TOS (et sur The Animated Series, qui en est le prolongement direct), qui a principalement un intérêt historique (et Monsieur Spock, quand même ; j’irais d’ailleurs jusqu’à dire que la seule raison valable pour se faire TOS si on n’a pas l’intention d’explorer Star Trek en intégralité est Monsieur Spock) et démarrer directement avec TNG.
Quant à savoir si on peut faire l’impasse sur la première season de TNG… probablement, mais c’est sans doute quand même mieux de partir du début pour mieux comprendre les personnages.

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