Kro en résumé : Labyrinth – The Adventure Game

Jim Henson’s
Labyrinth
The Adventure Game
Ben Milton, Jack Cæsar
River Horse Games
RH LAB 005
ISBN 978-1-9160115-5-7
294 pages

Adaptation officielle en JdR du film Labyrinth

Le jeu se présente sous la forme d’un bouquin plutôt joli (couverture rigide, jaquette, trois rubans signets de couleurs différentes, marque-pages reprenant les bases du jeu). L’intérieur des pages (sauf la page de garde et le cahier couleurs de photos du film à la fin) est évidé pour loger deux D6. La jaquette est illustrée par l’image de l’affiche du film, mais si on l’enlève, le bouquin a l’aspect de celui que lit Sarah dans le film. Bref, à part le logement des dés, le jeu a de la classe.

Le système de jeu est très simple (et par conséquent, pas simulationniste). Le jeu n’utilise que des D6. Le MJ est le Goblin King (ou Goblin Queen), et les persos des autres joueurs doivent traverser le labyrinthe et arriver jusqu’au roi des goblins en moins de treize heures, faute de quoi ils ne récupéreront pas ce que ledit roi leur a dérobé.
On peut jouer des personnages de sept espèces différentes : des humains, ou diverses espèces habitant le labyrinthe. Chacune a des capacités supplémentaires différentes de celles des autres. Ensuite, on choisit un trait (deux si on est humain), qui est un domaine dans lequel on est bon (six sont proposés mais on peut en inventer d’autres), un défaut (là encore, six sont proposés mais on peut en inventer d’autres), et c’est à peu près tout. Il faut en outre décider de la raison pour laquelle le groupe de persos s’aventure dans le labyrinthe (ce que leur a volé le roi des goblins et qu’ils veulent absolument récupérer).
Pour résoudre une action, on lance 1D6 et il faut faire supérieur ou égal à la difficulté (de 2 à 6). Un 1 est toujours un échec. Si on a un trait approprié, ou si on bénéficie de circonstances favorables, on lance deux dés et on garde le meilleur ; si on a un défaut qui s’applique à l’action, ou si on souffre de circonstances défavorables, on lance deux dés et on garde le moins bon. Si plusieurs persos coopèrent pour tenter une action, ils peuvent en réduire la difficulté.

Le gros du bouquin consiste en la description du labyrinthe lui-même. Aucun plan n’en est fourni : à la place, on a la description de 87 lieux (ou scènes) dudit labyrinthe (chacun avec son plan), plus les douze parties du château du roi des goblins. On commence la partie devant la porte du labyrinthe, et on progresse, non pas en passant par chacune des scènes, mais en avançant d’1D6 scènes à chaque fois (en gros). Ça signifie qu’on peut en théorie jouer plusieurs fois à Labyrinth, même si on a quand même pas mal de chances de retomber sur certaines scènes déjà jouées lors de la précédente partie. Des tables aléatoires permettent de personnaliser un peu les différentes scènes, donc même si on retombe sur une scène déjà jouée lors d’une précédente partie la nouvelle version peut être nettement différente ; mais je crains quand même qu’il y ait un sentiment de déjà vu.
Une fois dans le château, il faut encore arriver à y coincer le roi goblin, qui va pour sa part tenter d’éviter les persos.

À la lecture, j’ai un peu l’impression qu’une partie doit ressembler à la lecture d’un livre dont vous êtes le héros (en version améliorée certes) : c’est une succession de scènes indépendantes entre elles. Il n’y a pas d’intrigue, pas non plus de cohérence dans la succession des scènes, et il n’est vraiment pas possible de dresser un plan du labyrinthe. Ça peut probablement donner une exploration distrayante, qui risque de durer plusieurs séances de jeu, pasqu’à la louche et en moyenne une traversée du labyrinthe va passer par plus du quart des scènes, sans compter ce qui va se passer dans le château.

Bref, un principe d’exploration original, une belle émulation du film, mais au final ça reste quelque chose de linéaire et quelque peu artificiel, et la rejouabilité me parait assez réduite.

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2 réponses à Kro en résumé : Labyrinth – The Adventure Game

  1. Major Paz dit :

    Cet aspect d’exploration plus ou moins aléatoire me fait penser à Green Dawn Mall. On enchaine la visite de placette avec des magasins, jusqu’à trouver ce qu’on est venu chercher. Mais il manque pour Labyrinth la rencontre avec des factions.

    • Imaginos dit :

      Je ne connais pas Green Dawn Mall, donc je ne sais pas dans quelle mesure les deux jeux sont proches ; mais autant je pourrais envoyer un perso explorer un labyrinthe avec une accroche relativement simple, autant explorer un centre commercial, ça ne m’attire absolument pas. ;-)

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