Fracture numérique

Imaginez que vous soyiez en train de préparer un déménagement.
Imaginez que la scène se passe en 2009, dans un pays occidental moderne, industrialisé, dans lequel internet est devenu un élément incontournable de la vie quotidienne de chacun.

Vous pouvez sans difficulté, d’un simple appel téléphonique, faire arriver dans votre futur logement l’eau, l’électricité, le gaz.
Vous pouvez même faire ouvrir votre nouvelle ligne téléphonique avant la fermeture de l’ancienne.
Vous vous extasiez devant les miracles de la technologie moderne.

Et puis vous vous préoccupez de faire de même pour votre connexion internet.
Mais là, c’est pas possible.
Pas possible.
PAS possible.

On vous annonce un délai de « huit à quinze jours minimum » entre la coupure à votre ancienne adresse et l’ouverture à la nouvelle.
Huit à quinze jours.
Minimum.

Bien entendu, pour vous calmer, l’opératrice anonyme bien tranquillement planquée à l’autre bout de la ligne vous déclare que dans votre cas personnel, ça ne durera sûrement que huit jours.
Alors que vous savez que toutes les personnes qui y sont passées avant vous ont dû attendre nettement plus longtemps.

C’est là que vous vous rendez compte que, technologiquement parlant, on vit encore dans un pays du Tiers-Monde.

Ce contenu a été publié dans Ma vie est un drame, Qu'est ce qu'on va devenir ?. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *