Low tech, low content, high cost

SJG nous avait jusqu’à présent habitués à des suppléments GURPS bien remplis et relativement exhaustifs. Et cette tendance s’était encore accentuée avec la quatrième édition, pour laquelle les suppléments à couverture rigide faisaient dans la surenchère au niveau du nombre de pages.

Mais en découvrant le nouveau Low-Tech, j’ai été surpris par le faible nombre de pages (enfin, tout est relatif, il y en a quand même 160, mais c’est bien en dessous des précédents ouvrages dans la gamme).

Et ma surprise a tourné à la déception à la lecture, puisque, si le bouquin est effectivement bien rempli, pour l’exhaustivité, surtout en comparaison de la précédente édition, vous repasserez. Plusieurs aspects relativement importants du domaine traité (les sciences et techniques avant la Révolution industrielle) ont été oubliés, comme l’agriculture ou le génie civil (alors qu’ils figuraient pourtant dans la première édition).

En fait, ces aspects étaient traités dans le manuscrit originel, mais ils ont été supprimés du bouquin final pour faire l’objet d’une série de petits suppléments *.pdf intitulée Low-Tech Companion.Ou comment prendre les consommateurs pour des pigeons et des vaches à lait.
Car si Low-Tech coûte moins cher que les suppléments plus gros, adjoignez lui ses petits frères et vous dépasserez largement le prix du plus cher des gros suppléments (sans compter les frais d’impression pour ceux qui préfèrent lire sur du papier), sans pour autant atteindre le même volume de pages.

Alors certes, on me rétorquera peut-être que les sujets omis dans Low-Tech ne sont pas ceux qui intéressent le plus les aventuriers moyens.
Peut-être, certes.
Mais il n’en va pas forcément de même des MJ.
Mais ce n’est pas mon cas.
Mais ça constitue une nette déviation (et un déplorable précédent) par rapport à la politique antérieure de la gamme.

J’ai décidément l’impression que depuis qu’ils sont passés au quasiment tout *.pdf, SJG n’a plus le même respect pour ses clients, et cherche de plus en plus à se faire du blé facilement sur leur dos, en adoptant les déplorables pratiques de la concurrence, qu’il avait pourtant évitées du temps de l’édition papier, comme la publication de suppléments creux et inutiles ou comme ici la transformation d’un supplément unique en plusieurs suppléments vendus séparément (et plus cher).
Déjà que les prix qu’ils pratiquent pour leurs *.pdf sont plutôt élevés, je ne suis pas certain que c’est comme ça qu’ils vont garder leurs clients JdR.
Mais c’est vrai que depuis quelques années, le JdR est devenu un domaine secondaire dans le chiffre d’affaires de l’entreprise ; une activité dans laquelle ils persistent sans doute en bonne partie par habitude…

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