La vérité, Marco, c’est que le peu qu’il me reste, on me l’enlève peu à peu…

Quand un quadragénaire engagé à gauche depuis toujours (en tous cas depuis qu’il est en âge d’avoir une conscience politique), instruit, cultivé, a priori raisonnablement intelligent, un gars qui a été syndiqué (et syndicaliste), manifestant, gréviste, bref, quelqu’un qui semble être d’aplomb, en vient à se dire, même si c’est seulement une pensée fugitive, qu’en 2012, la fille du borgne serait (faute de mieux évidemment) une option préférable à la réélection du nabot qui souille le costume présidentiel, on peut se dire que oui, vraiment, la France va vraiment mal.
Et on peut avoir les boules.

Mais du coup, je comprends un peu moins mal comment le vote ouvrier a pu en arriver à basculer d’un extrême à l’autre.
Ce qui ne m’empêche pas d’avoir effectivement salement les boules.

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