Ça y est ! ! !
Notre annonce de recrutement, envoyée à Pôle-emploi lundi matin, a été validée hier soir à 21 heures et des poussières (je n’ai pas retenu l’heure du msg nous l’annonçant). Trois jours et demi après avoir été envoyée, un jour et demi après que le poste ait été pourvu.
Et non seulement elle a été publiée à retardement, elle a aussi été remaniée en profondeur (n’ayons pas peur des mots, disons plutôt qu’elle a été dénaturée) par Pôle-emploi (ce qui, je présume, explique en partie le délai de parution).
Passe encore que la mention brut accompagnant le salaire mensuel ait disparu, laissant ainsi miroiter aux candidats potentiels une rémunération bien supérieure à la réalité : selon des collègues plus habitués que moi aux pratiques de cette officine, les salaires y seraient systématiquement indiqués en brut, et pas en net (quel est l’intérêt pour les candidats, je me le demande bien ; personnellement, je me fous bien de ce qui est indiqué dans la ligne brut de mon bulletin de paie, ce qui m’intéresse c’est le net).
Mais par contre, le texte décrivant le poste a été salement tronqué ; et comme à côté de ça, la désignation du poste ne correspond absolument pas à ce que nous recherch(i)ons (car j’imagine que ça doit impérativement rentrer dans l’une des petites cases prévues chez Pôle-emploi, qui sont visiblement bien loin de couvrir tous les métiers et tous les cas de figure), les candidatures que nous allons recevoir vont viser à côté de la plaque ; car l’annonce tronquée et remaniée est accompagnée d’une liste d’exigences / qualifications / savoir-faire / outils à maîtriser (je n’en ai pas retenu le titre exact) qui ne correspond que très épisodiquement au poste en question.
Et nos coordonnées internautes et téléphoniques n’ont pas été publiées : les candidatures seront filtrées par Pôle-emploi. D’un côté, ça m’arrange, ça nous évitera de devoir passer notre temps à répondre au téléphone que non, merci, c’est bon, le poste est déjà pourvu. Mais d’un autre côté, quand je vois ce que les guignols de Pôle-emploi ont fait de mon annonce, je me demande s’ils sont vraiment capables de filtrer efficacement les candidatures en nous transmettant les bonnes et en bloquant les mauvaises.
En vrac, j’ajouterai que Pôle-emploi a visiblement pris l’initiative d’annoncer que l’annonce concernait une structure de (je cite de mémoire) 200 à 299 salariés. Je me demande bien d’où sort cette info : mon équipe compte moins de dix personnes ; s’il s’agit de la direction, même en tenant compte des fusions de ces récentes années, je doute qu’on atteigne les 150 personnes ; et si on tape au niveau supérieur, ça se compte en milliers de personnes…
Et que j’ai déjà reçu une candidature, que je n’ai pas étudiée puisque je l’ai découverte en partant du boulot. Je me demande bien par quelle voie elle est arrivée, d’ailleurs : il s’agit de deux feuilles de papier émanant a priori de Pôle-emploi et évoquant nettement un fax au premier coup d’œil. Sauf qu’elles ne sont pas tombées de mon fax, puisque je les ai découvertes dans la bannette devant le bureau ; et qu’elles n’ont pas pu arriver par la poste ce matin, être mal aiguillées dans l’usine, et atterrir chez moi le soir, puisque l’annonce n’est parue que la nuit dernière… Bref, alors que les seules coordonnées postales fournies à Pôle-emploi sont celles de la direction, je me demande si Pôpôle n’a pas pris l’initiative de chercher le numéro du fax de l’usine dans l’annuaire. Une initiative juste bonne à faire s’égarer des candidatures…
Bref, ce n’est pas la façon dont évolue cette « expérience » qui va faire remonter Pôle-emploi dans mon estime et me faire croire que cette officine est un moyen efficace pour résorber le chômage, et pour fournir du personnel en adéquation avec les besoins des entreprises (puisque c’était là le but originel de l’ANPE). J’avais déjà fait passer il y a quelques années, dans mon précédent poste, une annonce à l’ANPE, suite à laquelle j’avais eu des candidates qui venaient avec un profil et pour un poste de secrétariat administratif, quand il s’agissait (comme ici) d’un poste technique sur la chaîne… Cette fois ci, l’annonce a peut-être été un peu moins mal ciblée (en partie sans doute pasqu’on m’a demandé ce qu’il fallait y mettre avant de l’envoyer), mais l’impression que tout ça me donne est celle d’un grand amateurisme.
Pourvu, pourvu, pourvu que je ne me retrouve plus jamais de l’autre côté d’un conseiller Pôle-emploi. Pasque quand on voit comment ça fonctionne (ou plutôt, comment ça fonctionne mal), ça fait vraiment peur quand on réalise que des millions de personnes remettent naïvement leur avenir entre les mains de ces tristes rigolos.