Formica punk, suite

Dans un très vague but d’application en JdR (application qui me parait d’autant plus utopique que ce projet vient s’ajouter à une grosse centaine d’idées à développer, dont plusieurs concernent des jeux et contextes que j’utilise encore plus ou moins occasionnellement, ce qui fait que je doute d’avoir le temps d’en faire quelque chose de vraiment utilisable avant de casser ma pipe), je me suis repenché sur la planche de Boulet du 7 juillet dernier, que je vous avais déjà signalée à l’époque, et j’ai commencé à jeter par écrit quelques très vagues idées.
Mais en étudiant ses dessins de près, j’ai pris conscience que ce qui m’intéressait plutôt, et en tous cas ce que j’associais à son titre formica-punk, c’étaient les années ’70, la société pompidolo-giscardienne, alors que la planche de Boulet est basée sur les années ’80. Pas la même génération (il est certain que, né en 1975 si ma mémoire est bonne, il ne doit avoir que peu de souvenirs de cette décennie).
Pas les mêmes bagnoles, pas les mêmes fringues, pas les mêmes coupes de cheveux… Pas la même musique non plus. Pas les mêmes technologies à partir desquelles extrapoler. Et surtout, pas la même société : entre un pouvoir plus répressif et plus coincé du cul (encore la peine de mort, pas de radios libres, plus de pudibonderie que dans les années ’80, et un service militaire auquel il était encore difficile d’échapper) et la grande époque post-soixante-huitarde des babas cools, de la libération des mœurs et du retour à la terre…
En fait, ça se situerait quelque part entre le rétro-contemporain des premiers albums de Lucien, parus (en gros) dans les années ’80 mais montrant une société des années soixante (correspondant en gros à l’enfance / adolescence de l’auteur) et le formica-punk tel qu’il est dessiné dans la planche de Boulet.
Et à bien y réfléchir, c’est sans doute moins porteur technologiquement (donc science-fictionnesquement) que l’idée de Boulet. Sans parler du fait que plus on vise ancien dans la décennie-référence, moins nombreux sont les gens à l’imaginaire de qui ça va parler (puisqu’il faut avoir vécu l’époque en question, et en y étant suffisamment âgé pour en avoir conservé suffisamment de souvenirs… Il serait délicat d’y jouer avec les moins âgés de mes joueurs, ou en tous cas je doute que ça les fasse tripper). Je pense qu’il faut donc voir derrière ma petite recherche une certaine nostalgie, pas forcément des années ’70 elles-mêmes, mais des souvenirs qu’il m’en reste. Et je ne sais pas si mon projet embryonnaire survivra à une réflexion approfondie…
Et puis y a pas à dire, je n’arrive pas à associer le formica aux années ’80 (déjà, les années ’70, c’était son chant du cygne…). C’est donc le titre de Boulet qui a aiguillé mon imagination sur une voie différente de la sienne.

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