Patron voyou

Depuis le premier janvier, notre système d’enregistrement du temps de travail, pourtant parfaitement au point, a été remplacé par une pointeuse informatique ; pointeuse que nous devions tester à la fin de l’année dernière afin d’en faire remonter les problèmes au siège, le cas échéant.
Lorsque nous nous étions penchés dessus, mon adjointe et moi-même, nous avions constaté avec satisfaction que le temps de vestiaire n’était pas compris dans le temps de travail effectif totalisé par la pointeuse, ce qui levait le principal problème que cette dernière posait. Dès lors, nous n’avions aucune raison de ne pas accepter de nous en servir, et nous avons donc commencé dès lundi matin très tôt.
Tout fonctionnait très bien… mais ça n’aura duré que deux jours. Car tout à l’heure, l’un de mes subordonnés a découvert que la pointeuse nous demandait désormais de faire une amplitude horaire incluant le temps de vestiaire ; modification qui a été faite par la direction à l’insu des agents.
Ce sont des méthodes lamentables et je me suis fendu d’un courriel assez courroucé à l’égard de mon chef, employant entre autres l’expression qui sert de titre à ce billet.
Demain, nous allons nous concerter avec les autres sites « déconcentrés » et décider d’une conduite à tenir. Je pense que le climat social, jusqu’à présent paisible malgré nos problèmes récurrents d’effectif, va devenir chaud, voire torride. Et tout ça, à cause d’une connerie de la direction, qui se cramponne au respect d’une note de service qui a déjà prouvé sur d’autres points qu’elle était inadaptée au terrain. Ah c’est sûr, ils vont être dans les clous, règlementairement parlant. Mais on en oublie vraiment de plus en plus qu’il s’agit de gérer des personnes, et non des pions.
Décidément, je ne suis pas fait pour les méthodes modernes de manadjmént

Ce contenu a été publié dans Les cons, ça ose tout, On n'a pas des métiers faciles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Patron voyou

  1. Regis dit :

    Va-z-y, bats-toi! :)
    Mais je pense que pour faire valoir que la modification de fonctionnement est « illégale », il va falloir faire appel à une autorité supérieure; loi ou convention collective. Donc, avocat (éventuellement d’un syndicat) plutôt que courriels mis à la corbeille.

    Ou alors faire changer le règlement s’il ne correspond pas à la réalité du terrain. :(
    Il y a des parallèles à faire avec les règles dans un JdR, non? ;)

Répondre à Regis Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *