En toute prétention

Ce matin au boulot, une de mes subordonnées a eu le culot de me sortir cette affirmation (retranscrite de mémoire, sauf pour les mots 1 à 3 et 7 à 10) :

En toute modestie, si je partais, JE manquerais au service, en termes de qualité du travail

Je croyais qu’elle plaisantait. Mais comme je lui ai éclaté de rire au nez, avant de lui faire une réflexion sur la circonférence de ses chevilles, j’ai eu la stupéfaction de réaliser qu’elle était on ne peut plus convaincue de ce qu’elle affirmait.
Malheureusement pour elle, si elle donne effectivement satisfaction dans son travail, et si elle en abat peut-être même plus que certains de ses collègues, je ne serais certainement pas aussi louangeur à son égard, loin de là ; car s’il y a en effet dans mon équipe une personne dont le départ serait difficile (mais pas impossible) à combler, ce n’est assurément pas elle (ni moi, d’ailleurs). Mais ce n’est pas la première fois depuis quelques mois que l’un ou l’autre d’entre nous remarque que son ego professionnel a pris une ampleur déraisonnable.
J’aurais pu lui rétorquer que « des indispensables, il y en a plein les cimetières », mais outrée comme elle l’était que je me sois esclaffé devant son aplomb, je doute que ça lui aurait dégonflé le melon. En tous cas, pour ma part, ça m’a gonflé tout court pour le reste de la journée.

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