Kro en résumé : Casus Belli n° 3

Casus Belli
Le magazine de référence des jeux de rôle
#3
avril | mai 2012
Black Book Éditions
ISBN : 978-2-36328-107-4
256 pages (+ couverture), format 16,7 × 21,5 cm environ
9,50 €

Troisième numéro de la quatrième incarnation du titre Casus BelliBien que me sentant glisser doucement hors de son lectorat, faute de réel intérêt pour son contenu et en étant bien conscient que ma motivation principale en la matière est la nostalgie d’une époque révolue depuis plus de douze ans, je me suis quand même procuré la version papier de ce troisième numéro (sortie en juillet).
Côté forme, on a une fois encore droit à un tombereau de fautes d’orthographe, coquilles, fautes de français et mots oubliés. Je ne vois pas d’amélioration au fil des numéros.
Retard de parution oblige, les nouvelles du front sont pour le moins réchauffées. Quatre pages seulement pour l’actualité anglophone, c’est bien court, quand même.
[…]
Six scénarios. Le scénar Pathfinder, qui fait écho au scénar AD&D de Casus Belli (le seul le vrai l’unique) n° 4 La gorge de Fafnir est plutôt intéressant.
[…]
Bâtisses et artifices présente le plan d’un consulat med-fan’. Le texte présentant le déroulement d’une journée (pas si typique que ça), la description des lieux laisse parfois à désirer. Par ailleurs, certains noms de PNJ ou de lieux sont l’exemple typique de ce qu’il ne faut pas faire : quand on base un nom sur une référence obscure en s’imaginant qu’on est le seul initié à pouvoir la saisir, il y aura forcément des lecteurs chez qui ça fera tilt avant qu’ils n’aient lu la dernière lettre dudit nom. Et c’est encore pire avec internet, qui permet de transformer des doutes en certitudes. Or il y en a plusieurs comme ça dans le chapitre, sans compter les similitudes un peu trop marquées à mon goût, et au moins un nom de lieu piqué dans Tékumel.
Et nommer un PNJ Hans Holbein, après avoir basé l’illustration des deux consuls sur le tableau Les ambassadeurs, y a franchement de l’abus (et Holbein n’est pas le seul personnage historique à donner ici son nom à un PNJ…).
Quoi qu’il en soit, les auteurs ne sont visiblement pas biologistes, pasqu’employer le terme de lamiacée fait très incongru dans un contexte med-fan’ ; jusqu’à la réforme de la nomenclature datant de la fin du siècle dernier, on parlait de Labiées pour désigner cette famille de plantes, terme qui est d’ailleurs encore couramment employé. Déjà, brassicacées employé dans une partie explicative (donc écrite à la façon XXIème siècle), je doute que ça parle beaucoup au lecteur, mais je ne peux décemment trouver à redire à son emploi (correct) à la place de Crucifères ; c’est juste que c’est un niveau de langue plus soutenu que ce qu’on trouve dans le reste de la revue.
Bref, un chapitre intéressant fortement desservi par le manque de sérieux accordé à sa finition.
[…]
Le bulletin d’abonnement est toujours aussi peu avantageux (trois brouzoufs d’économie seulement par rapport au prix au numéro papier, pour une revue dont la périodicité déjà irrégulière n’incite pas à être optimiste quant à sa survie sur une durée aussi longue que six parutions, très peu pour moi).
[…]
Kroc le Bô est à la limite de l’indigence (non, je n’ai pas précisé de quel côté de la limite il se situe).

Alors finalement, ce fut assez vite lu mais assez peu marquant, et sans Crapougnats. Je vais ptêt continuer l’expérience si le numéro suivant parait un jour, mais c’est en grande partie par habitude, pasque rationnellement, ça ne se justifie pas.

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