Là où il y a de l’allogène, y a pas de plaisir

L’un des quelques éléments allogènes de mon équipe s’est décidé il y a peu à chercher à partir (une décision que, s’agissant également du fouteur de merde numéro 1, tout le monde ou presque ici a accueilli avec espoir et soulagement).
Malheureusement, depuis que sa décision est prise, et sans pourtant qu’il soit certain de trouver rapidement un poste ailleurs (car faire acte de candidature et être recruté sont deux choses très différentes), son comportement s’est très nettement dégradé. Oh, il n’a jamais été extrêmement intéressant à fréquenter, mais là, il est un peu trop souvent imbuvable. Et il passe beaucoup de temps à tout critiquer autour de lui. À commencer par l’hospitalité des indigènes, ce qui a beaucoup surpris notre dernière arrivante, allogène elle aussi, et dont l’expérience est visiblement complètement inverse ; mais là dessus, j’ai ma petite idée d’explication (partagée par un certain nombre de mes collègues) : le cuistre est tellement sans-gêne que ceux qui ont déjà eu la mauvaise idée de le faire rentrer chez eux savent ensuite à quoi s’en tenir et évitent dans la mesure du possible de réitérer la chose.
Enfin bref… S’il dégage, ça nous fera un bol d’air.
Mais ce que je redoute, c’est qu’il ne soit pas pris sur le poste qu’il vise, et qu’il doive encore ronger son frein un certain temps avant de pouvoir enfin quitter ce pays qu’il critique tant (et qui, s’il continue sur sa lancée des derniers jours, va finir par le lui rendre bien).
Et je me demande comment il se comporterait alors ; car à l’euphorie d’une possibilité de fuite succéderait le dur retour à la réalité ; et après avoir autant dévalué à ses propres yeux le pays, mais également ses collègues, en rester prisonnier va être particulièrement difficile.
Et d’autant plus qu’au sein de l’équipe, certaines des victimes de ses critiques et de son récent comportement ne sont pas disposées à passer l’éponge.
Bref, j’espère qu’il va dégager, et en vitesse, car dans le cas contraire, la cohabitation devenue forcée s’avérerait pénible à vivre pour tous.

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