Continuons sur notre lancée :
Le D20 indique 18 : se sacrifier pour.
Premier tirage : Poussière d’étoiles, pour Rêve de Dragon, p 29 : choisir les Groins ne me permettrait pas d’exploiter l’un ou l’autre des huit contextes restants pour lesquels j’aimerais bien produire quelque chose, donc je me rabats sur des mercenaires.
Deuxième tirage : The Slayer’s Guide to Undead, pour le D20 System, p 14 : in evil lands.
Troisième tirage : Les années folles, pour L’appel (à tarte) de Cthulhu, p 42 du livret Règles optionnelles et scénarios. Pas de bol, c’est une page de plans… Ah, je pourrais quand même choisir salle de collection.
Quatrième tirage : Flexos, pour Traveller, p 6 : philosophers.
Cinquième tirage : Contes et légendes, pour Bloodlust, p 17 : aïe ! C’est une illustration pleine page, légendée Apapah à Bigget. Je n’ai guère d’autre choix que de choisir la ville derigion de Bigget, et ce sera donc un scénario pour Bloodlust, qui n’était pas l’un des huit contextes que j’espérais exploiter (jusqu’à ce tirage précis, je partais sur le Disque-Monde). Tant pis…
Sixième tirage : Bejofa, pour Nightprowler, p 82 : des femmes sur le point d’accoucher.
Résultat :
Des mercenaires demandent aux PJ d’aller dans des contrées mauvaises se sacrifier pour une salle de collection. Les PJ devront affronter des philosophes à Bigget. Un élément majeur du scénario seront des femmes sur le point d’accoucher.
Difficile de faire abstraction des idées qui me venaient au début quand ça devait être un scénar disquemondien…
Le plus simple serait que les PJ appartiennent eux-mêmes à une compagnie mercenaire, comme ça le commanditaire est leur supérieur hiérarchique. Sinon, pourquoi des mercenaires refileraient ils ainsi une mission à d’autres personnes ? Peut-être parce qu’ils ne sont pas assez nombreux pour assurer correctement une mission plus vaste (protéger les villages d’une zone contre les raids piorads, par exemple), et qu’ils en délèguent donc une partie, jugée mineure, comme la protection de cette salle de collection (ou plus précisément, d’une villa se trouvant comporter une salle de collection).
Une collection de quoi ? Une bibliothèque serait un peu trop classique. Je verrais bien une collection du genre cabinet de curiosités, d’histoire naturelle, avec coquillages, papillons, minéraux et animaux empaillés…
Des contrées mauvaises ? À supposer que le collectionneur soit derigion, ça pourrait désigner toute l’étendue de Tanæphis qui n’est plus sous le contrôle de l’empire derigion, mais tombée aux mains des « barbares ». C’est là, au nord-ouest de Bigget, dans une villa plus ou moins fortifiée, héritage familial qu’il a refusé d’abandonner (en partie aussi parce que le déménagement de sa collection serait toute une aventure), que vit notre collectionneur. La villa est située à l’écart de toute autre habitation, raison pour laquelle les mercenaires ont décidé de ne pas en assurer eux-mêmes la défense (trop coûteuse en moyens humains).
Les philosophes dans cette histoire sont des érudits derigions conservateurs qui jugent scandaleuses les thèses avancées par le collectionneur sur divers sujets naturalistes (est il farfelu ou novateur ?). Comme il s’appuie sur le contenu de sa collection pour les étayer, ils veulent la détruire, ce qui résoudra à leur avis leur problème en privant leur adversaire du matériau de ses élucubrations.
Bigget est encore en territoire derigion ; l’affrontement pourrait avoir lieu lors du voyage entrepris par les PJ pour se rendre auprès du cabinet de curiosités. Les philosophes n’étant probablement pas des combattants (et sans doute pas de taille à affronter un Porteur et son Arme), il pourrait être simplement verbal (ce qui ne l’empêcherait pas d’être violent, car ces érudits ont un art poussé de l’invective).
Des femmes sur le point d’accoucher… Il pourrait y avoir la compagne du collectionneur, pour commencer. La villa est assiégée par les philosophes ou leurs sbires, qui semblent décidés à y flanquer le feu, les PJ sont totalement accaparés par sa défense, se sentent numériquement dépassés, et il va en plus leur falloir s’improviser sages-femmes…
Mais femmes est au pluriel : les PJ vont donc rencontrer en d’autres (au moins une, en tous cas) qui joueront un rôle important dans le cours du scénario. Peut-être que le fait que les PJ aient solidement fortifié la position pour repousser l’assaut des philosophes incitera des voisins plus ou moins éloignés à s’y réfugier devant l’avancée du raid piorad, qui est la véritable menace contre laquelle les mercenaires ont demandé aux PJ de protéger la villa. Et parmi ces personnes, il est possible (même si ça fait un peu gros) que se trouve une autre femme dont la grossesse arrive à son terme.
Reste à justifier pourquoi la mission est de se sacrifier pour la collection. L’explication est simple : d’un point de vue militaire, il n’est pas possible de protéger la villa contre un raid piorad : ses défenseurs n’auront donc d’autre choix que d’abandonner la position, ou d’y mourir.
Encore une fois, le Giannirateur a fonctionné. J’aurai un seul reproche (mineur) à lui faire, qui est de ne pas m’avoir permis de produire quelque chose pour le contexte que je souhaitais utiliser. Mais si ç’avait été indispensable, je n’aurais eu qu’à modifier mon cinquième tirage ; le résultat final aurait cependant sans doute été fort différent…