Comme je m’en doutais un peu, il ne m’a pas fallu très longtemps, une fois éloigné des tirages du précédent test du Giannirateur, pour y trouver une solution plus satisfaisante. Après avoir fugitivement envisagé de déplacer l’action au temps du Canada français, puis sur un des nouveaux mondes de 2300 AD, j’ai eu l’illumination : c’est bien évidemment encore un scénario pour Space 1890 !
Le nouveau monde, c’est Mars, en plein essor de la colonisation. Le cavalier et sa monture, c’est un cavalier (militaire sans doute) et son gashant, et les PJ (qu’il vient recruter) sont déjà sur Mars. La non-importation de marchandises britanniques dans les colonies, c’est faire cesser un juteux (pour les Anglais) et sanglant (pour les Français) trafic d’armes britanniques dans le désert d’Isidis, à destination de tribus de Martiens des terres sèches qui luttent encore contre le pouvoir colonial français. Les bureaucrates, ce seront le commandant véreux (il perçoit sa part des gains du trafic) d’un canton du nord de la colonie française (au-delà du trentième parallèle nord) et ses auxiliaires administratifs, qui refuseront leur coopération aux PJ, ou traîneront des pieds pour les aider, ou feront semblant de les aider pour mieux saboter leur action. Et la capacité de transporter jusqu’à six passagers, c’est celle du véhicule qu’ils utiliseront pour leurs déplacements : petite embarcation sur le réseau des canaux, ou petit navire volant qu’ils auront loué avec son équipage, ou qui leur aura été confié à Syrte ; il y aura un (ou des) moment(s) du scénario où cette capacité se trouvera être crucialement limitée…
Je bloque toujours sur la motivation par le désir d’autodestruction ; mais ne dit-on pas que le désert martien rend fous ceux qui y séjournent trop longtemps ? Pour accepter une telle mission de longue haleine en toute connaissance de cause, il faut forcément avoir le désir de perdre la raison dans les sables.
Et voilà ! Le Giannirateur a finalement bien fonctionné.