Des souris et des hommes

Pas mal de gens qui ont un animal familier chez eux lui offrent à l’occasion une friandise. Moi-même, je ne déroge pas à cette règle.
Ayant découvert hier soir (vers 22 heures, alors que j’avais d’autres préoccupations en vue) que j’avais une souris dans la maison (plus précisément, dans l’épaisseur des murs), qui au vu de la quantité de crottes que j’ai trouvées avait fait un certain nombre d’incursions sur l’étagère la plus haute du garde-manger (plus haute que moi, donc que je ne vois pas de dessus, et à laquelle je n’accède que rarement), ce qui m’avait déjà coûté un sac de riz et une boîte de gâteaux apéritifs (heureusement, l’intruse n’était pas descendue à l’étagère inférieure, celle où se trouvent entre autres farine et sucre), et comme ce matin au réveil elle n’avait pas l’air d’avoir été intéressée par les gourmandises que je lui avais délicatement préparées (fromage servi sur sa tapette, et mélange de farine et de plâtre avec coupelle d’eau pour aider à la digestion à proximité), j’ai ramené des courses une boîte de délices pour souris, du genre qui se présente en sachets qu’on ne doit pas laisser à la portée des enfants. Et avant d’obstruer à la mousse expansive (elle aussi ramenée des courses) la voie d’accès (le passage des câbles de télévision, chose dont personnellement je me fous pas mal mais que, si j’avais été le précédent propriétaire, j’aurais bouché proprement ; mais là encore, le travail propre et soigné n’était pas le genre de ce môssieur, qu’on pourrait plutôt qualifier de gougnafier), j’ai bien pris soin de déposer un sachet derrière.
Ma délicate attention a visiblement été appréciée, car quelques dizaines de minutes plus tard, alors que je venais voir si l’obturation était satisfaisante (au passage, si on recommande le port de gants pour manipuler la mousse polyuréthane, ce n’est pas en vain : ne croyez pas qu’au bout de quelques dizaines de minutes, elle aura commencé à sécher et vous pourrez la tapoter tranquillement du bout des doigts, quitte à faire partir le peu qui aura adhéré à la peau en frottant à la pierre ponce : ça ne ferait que l’étaler un peu plus, et vous en seriez quitte pour attendre que ça sèche vraiment et décoller le dépôt petit à petit et à grand peine…), j’ai très distinctement entendu des bruits qui ne laissaient aucun doute sur ce qu’en faisait mon indésirable occupante.
Reste donc plus qu’à attendre quelques jours avant qu’elle ne crève quelque part, sans doute dans l’épaisseur d’un mur… J’espère qu’elle était seule, et qu’elle en aura laissé suffisamment au cas où elle aurait des émules.
Restera aussi à trouver par où elle était rentrée dans le mur (j’ai ma petite idée, mais fallait qu’elle soit motivée) et à obturer proprement cet accès.

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2 réponses à Des souris et des hommes

  1. 賈尼 dit :

    T’as pas de chat ?

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