Cent fois sur le métier…

Chaque début d’année, le siège nous demande de lui faire remonter un certain nombre de statistiques sur l’année écoulée (notre « bilan d’activité »).
Cette année, nous l’avons fait, comme d’habitude avec célérité, et sous la forme habituelle.
En mars, on m’a redemandé certaines des stats en question. Légèrement agacé, je les ai renvoyées en rappelant qu’elles avaient déjà été fournies.
Hier soir, le secrétariat a envoyé un msg aux responsables des équipes des sites « déconcentrés » pour leur demander de fournir à nouveau les bilans en question, mais sous une forme bien particulière.
Il aurait été si simple (mais sans doute beaucoup trop intelligent pour nos chefs) de nous préciser du départ sous quelle forme fournir nos données… Au lieu de ça, on se retrouve à refaire trois fois le même boulot. C’est pas comme si j’avais trop d’heures, pas de possibilités de les rattraper, et si on me demandait d’en faire moins (des heures, pas du boulot, évidemment).
La secrétaire avait bien indiqué en préambule de son courriel que ce n’était pas elle qu’il fallait incriminer pour cette exigence ; mais quand, après avoir fait clairement savoir à la cantonade ce que j’en pensais en cliquant sur répondre à tous, je l’ai appelée pour lui en parler, elle m’a déclaré qu’elle savait très bien que moi tout spécialement, j’allais râler (et qu’elle l’avait même annoncé quand on lui a demandé d’envoyer le msg incriminé).
Diantre ! Moi qui depuis mon arrivée dans ce poste il y a bientôt quatre ans avais bien pris soin de laisser d’autres râler à ma place afin de ne pas apparaître ici aussi comme le râleur de service, il semble que j’aie été percé à jour.
Dans le fond, cette constatation m’a plutôt amusé.
N’empêche que je compte bien l’ouvrir à nouveau à ce sujet lors de la prochaine réunion au siège, prévue dans un gros mois. Après tout, si on a fini par réaliser en haut lieu que j’étais un râleur, je n’ai plus guère de raisons de me retenir (à part évidemment de ne pas me faire plus mal voir par le directeur (toujours seulement par intérim) que je ne le suis déjà depuis que j’ai refusé d’aller suppléer le collègue du site le moins éloigné).
Quant au bilan annuel sous sa nouvelle forme (en attendant la prochaine), je le transmettrai quand j’aurai le temps. Ce qui n’a pas été le cas aujourd’hui, et le sera encore moins demain.

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2 réponses à Cent fois sur le métier…

  1. 賈尼 dit :

    elle savait très bien que moi tout spécialement, j’allais râler : être le râleur de la boîte, la classe.

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